TU SAIS...ET POURTANT



J'ai souri au jour qui se levait emportant les dernières strates de la veille, la nuit ne fut pas agitée comme si aucun rêve n'était venu la perturber.

Les vacances se terminent et j'en suis fort aise comme si les bienfaits de celles-ci, s'estompaient en regard de tout ce je vais retrouver à Paris.

Le ciel est brumeux comme mon esprit d'ailleurs sans trop savoir de quelle façon ils pourraient évoluer.

Les premières pensées s'alignent,, d'aucunes les plus sombres semblent bousculer les autres pour sortir du rang, ce que je leur refuse fermement.

Je leur oppose des visages aimés, de ceux qui m'apaisent de leur seule présence et aussi de la constance qui les caractérisent.

Mais il est certain qu'au devant de ce qu'ils m'apportent il y a eu des rapports généreux entretenus de part et d'autre, personne n'étant un marchepied qui permette d'exister.

Je donne beaucoup, je permets énormément, rien n'est feint en moi, sans que je n'attende en retour autre chose que de la considération, de l'amitié ou quelque amour.

Les temps ont changé, ces choses semblent disparaître de plus en plus, au profit de relations aléatoires presque fantomatiques.

Les individus disparaissaient naguère derrière des pseudos, à présent dissimulés par le paravent de profils vantés plutôt que vrais.

Tu vas, tu viens dans un corridor peuplé d'une humanité qui s'est réinventée ou tu existes non par tes valeurs mais tes mensonges., les côtés fantasques et burlesques de tes dires.

Là où tout un chacun s'approprie citations et écrits pour fabuler une existence périlleuse de par son vide inhérent.

Je m'y promène depuis quelques mois sans jamais me poser, par crainte d'égarer ici ce que je nourris depuis des décennies, mon âme, aucun règlement, nulle contrainte, point de statut.

Une société où on vit ensemble sans ne nous être pour la plupart du temps jamais vus, les doigts rivés sur des touches mais où l'on semble oublier que le carillon de la porte d'entrée ne sonnera pas.

Sorte de prison que l'imaginaire agrémente parfois de fort belle manière, mais un certain temps seulement.

 Un virtuel qui vous happe et vous fait oublier ceux qui sont en face de vous, comme si nous préférions ce qui n'est qu'un leurre à l'authenticité d'une vraie relation.

Peut-être parce qu'il faut donner de soi, et que derrière le rideau il n'y a que de l'obscur en fin de compte.
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