UNE JOLIE ILLUSION....



  Censés offrir un boulevard aux femmes, les réseaux sociaux permettent une culture du silence qui appartient au passé, reflets des ornières d'une féminité traditionnelle et passéiste, sous une apparente modernité, ils ne sont en fait qu'une jolie illusion.

Si nous nous interrogeons sur l'envers du décor, la vitrine alléchante n'est en apparence, que la résignation de celles-ci à une acceptation collective, qui les oblige à endosser un masque social, ou le travestissement de la vérité expose davantage.

En enjolivant leurs vies, elles subissent une influence normative qui les obligent à occuper les recoins, la personne virtuelle étant plus appréciée la vision de soi se trouve faussée, les images léchées des réseaux sociaux provoquant une certaine surenchère du paraître.

Ces amplificateurs de complexes, du fait de la validation extérieure, poussent à l'obsession de la personnalité pour satisfaire un amour propre, qui les poussent à préférer rester dans les cases rassurantes, tellement les commentaires peuvent provoquer l'isolement.

La bonne féminité qui se pare d'atouts glamour, renvoient sournoisement les femmes à la maison, les réseaux sociaux pour la plupart d'entre elles n'étant que l'extension de celle de la vraie vie, leur physique étant ce qui est le plus souvent commenté.

En permettant une satisfaction émotionnelle significative, l'image que l'on projette pousse à partager des informations parfois personnelles, oblige à une mise en scène de soi-même pour plaire et être aimé, qui les fait se retrouver presque nues.

Ces distorsions de la réalité ou elles se présentent sous un jour avantageux presque narcissique, est un remède à la solitude, qui créent un réel éloignement quant à la réalité, sous prétexte d'agrémenter le quotidien elles créent une dépendance, qui n'est que le reflet d'une autre forme de souffrance.

A la base conçus pour ne pas les laisser dans le moule prévu pour elles, supposés être un outil d'informations et d'échanges tout en bonifiant le sentiment d'appartenir à un groupe, qui était un remède à la solitude, celles-ci ont pensé leur temps venu.

Le mimétisme social jouant, la violence s'est engouffrée en ces lieux de partages infinis censés freiner les pensées dépressives, agrémenter le quotidien, se trouver des similitudes et juste embellir la réalité, pour avoir l'impression d'exister.

Plus intuitives, davantage dans l'émotion les femmes se sont retrouvées traquées en ligne, soumises à des commentaires à caractère sexuel non désirés, aux insultes vulgaires et menaces physiques qui les rendent sujettes à la dépression et à l’anxiété parfois.

Car même virtuelles, les attaques provoquent une réelle violence psychologique chez des personnes qui cherchaient juste à agrémenter leur existence, les femmes altruistes se heurtant constamment à des hommes égoïstes que leur anonymat conforte.

Celui-ci en alimentant l'ego masculin attiré par les choses morbides, décuple une violence voilée sous le terme complaisant de harcèlement moral qui est bien loin de refléter une triste réalité, l'homme restant un prédateur pour ses semblables, il suffit de regarder les courbes des suicides.





















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