CELLE QUI ME REND MALADROIT...
Celle qui me rend maladroit à un petit je ne sais quoi, qui donne l’illusion d'être belle, même si sa séduction est ailleurs, elle est capable de revêtir un inconscient, un voile aveuglant qui appelle la tentation, me fait redevenir un enfant.
Elle exprime l'harmonie désirée, joue sur la futilité, maîtrise l'art de l'allusion, du non-dit, du presque rien, qui fait d'elle une étrangeté, aux atours imaginés, qui me donne envie de la subir et de m'y perdre, tant son charme est intime et subtil.
C'est tel d’imaginer une femme qui n'existe pas, un délire névrotique dont le charme consisterait à pianoter sur une sensibilité amoureuse, une étincelle remplie de promesses, loin de toutes ces parodies qui passent à coté de leur humanité.
Une femme qui sait que sa beauté est essentielle mais pas suffisante, qui ne devient pas l'esclave de la séduction, dont la féminité est le paroxysme de la sensualité, capable de créer un lien de désir qui la rend, plus rayonnante, autrement attirante.
Magnifique, enivrante, envoûtante, elle dégage un charisme et une confiance en soi, qui fait d'elle une ode à la femme, celles qui refusent d'être des caricatures d'elles-mêmes, une sorte de sortilège qui pourrait détourner l'homme de son destin.
Elle oscille entre un charme perceptible et une séduction visible, de façon fortuite et naïve pour m'inviter à poursuivre le voyage, de façon douce et discrète, à la séduire par une prose pétrie de sincérité, intelligente autant que tendre.
Mutine, charmeuse, enjôleuse, elle accroche le regard, tout en respirant la bonne humeur, la sensualité si naturelle qui la rend très attirante semblant émaner d’elle, il lui suffit de la laisser ressortir, pour jouer avec mes sens, que je devienne maladroit.
Une femme séduisante joue le rôle que l'on attend d'elle, moi j'ai tenté de séduire celle qui ne voulait pas être séduite, qui passait de l'attirance à la répulsion, celle que malgré moi je conduisais au bûcher, avant que la monter sur un piédestal le lendemain.
Celle qui me rendait maladroit, à présent que je suis apaisé, je la perçois comme bien plus grande que ce que mon imaginaire me laissait voir d'elle, elle a accepté de souffrir de moi, pour faire à mes côtés un bout de chemin dont la finalité était, la lumière.
J'ai comme l'impression d'avoir changé, mais elle me dit, que j'ai simplement ouvert les yeux sur mes failles, celles qui étaient les échos d'une enfance ou le silence s'imposait, une vie agitée dans laquelle la violence était de mise, et la survie une nécessité périlleuse.
La femme qui me rendait maladroit voyait en moi ce qu'elle sentait devoir changer pour me parfaire, alors que je n'étais là que pour lui intimer de n'être plus elle-même, non pas que je sois stupide ni macho, non plutôt parce que j'ai l’amour possessif et réducteur.
Ce matin j'avais envie de le lui dire, lui écrire avec les mots qui nous ont éloignés avant que de nous rapprocher, à quel point j'ai besoin d'elle, de la sentir tout près de ma vie, qui a revêtue un autre costume, plus sobre, mieux approprié à celui qu'elle a toujours décelé en moi.
Je pensais à tort qu'elle guettait des mots d'amour, les mots de tous les jours comme dirait Piaf, avant que de comprendre qu'elle attendait de moi que je révèle ma vraie nature, sans fioritures d'aucune sorte, juste moi, celui avec qui elle pourrait avancer, en étant elle même.
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