LE PLAISIR ET L’INQUIÉTUDE...
Je n'ai jamais été autant troublé que ces derniers mois, aussi fragile, autant livré, presque désarmé devant une femme, qui remplit mes journées et peuple mes nuits.
Non plus que vu venir ce sentiment étrange, qui donne tellement envie d'être avec l'autre, au gré de petits riens qui se suffisent, dans lesquels je me complais, comme si rien d'autre n'avait de l’importance, qu'autour de moi tout était subitement figé.
Il est déconcertant de voir autant que de comprendre, un attachement qui vient de nul part, fait de brouilles et d'embrouilles, de longs silences parfois, d'aller retours incessants, sans ne point parvenir à deviner l'envers d'un décor que j’avais moi-même planté.
Le plaisir et l’inquiétude se disputent sans cesse notre relation, au point que je lui ai confié le gouvernail, demandé de nous emmener là ou elle le désirait, faire à sa guise pour ne plus que nous nous fassions mal, comme si tous deux avions besoin de nous poser et enfin nous sourire.
Il est bon de se sentir amoureux, d'oublier que la vie nous attend, d'être là ou nous avons envie d'être, très simplement bercé par un sentiment de quiétude, qu'elle seule permet, dont elle ne fait pas mystère, et que depuis quelques temps tu lui concèdes volontiers.
J'ignore d'où souffle le vent des amours, ce qui fait le charme des femmes, ce qui provoque en nous ce chaos dont nous semblons à peine conscients, qui oblige nos vies à errer vers d'autres rives, en d'autres lieux dont nous ignorons tout, mais qui nous attirent irrésistiblement.
Telle une histoire dans laquelle il faut se donner pour parvenir à se toucher, s’abandonner pour provoquer l’abandon, tenter de rentrer dans le monde de l'autre, parvenir à se comprendre sans les mots, faire tout inconsciemment pour se faire aimer, tellement il s’agit d'aimer.
Je n'ai pas réussi à me mettre hors d’atteinte, en me laissant aller à un intriguant mélange d'amitié amoureuse et d'estime mutuelle, ou l'autre devient familier, tel qu'il est, avec des imperfections que nous nous mettons à aimer, comme s'il s'agissait de nous fondre en lui.
Il est difficile de parler de nous, raconter nos angoisses profondes à quiconque n'a pas éprouvé la souffrance, pas dépassé ses chagrins passés et à venir, les contradictions qui nous relient malgré nous à un passé douloureux, duquel nous dépendons encore, au carrefour de nos vies.
Je n'ai pas réussi à me mettre hors d’atteinte, en me laissant aller à un intriguant mélange d'amitié amoureuse et d'estime mutuelle, ou l'autre devient familier, tel qu'il est, avec des imperfections que nous nous mettons à aimer, comme s'il s'agissait de nous fondre en lui.
Il est difficile de parler de nous, raconter nos angoisses profondes à quiconque n'a pas éprouvé la souffrance, pas dépassé ses chagrins passés et à venir, les contradictions qui nous relient malgré nous à un passé douloureux, duquel nous dépendons encore, au carrefour de nos vies.
Je n'ai jamais aimé une femme à un point tel, que je lui confie ma vie, mon âme, mes souvenirs autant que mes désirs, qu'elle reçoit avec délicatesse, amoureusement tant son cœur est autrement généreux, malgré le fait qu’il ait souffert, que les stigmates du passé soient encore évidents.
J'ai tergiversé longuement avant que de me rendre compte, qu'il s'agissait d'un sentier inconnu mais incontournable, car porteur de lumière, une vérité à vivre, afin de se sentir pleinement homme, profondément humain, toucher du doigt son soi profond et être capable de changer.
J'ai refusé cette féminité qui me tendait les bras, une femme qui me déstabilisait quoique je fasse, que j'ai à maintes reprises tenté de fuir sans jamais y parvenir, comme si auprès d'elle je devais arrêter mon chemin de vie, ainsi qu’une course aveugle qui ne mène nul part.
Elle m'a renversé et instillé le doute en moi, contrarié ma fausse assurance, contenu mes moindres désirs, comme s'il s'agissait de me dégrossir, de me pousser à être meilleur, me briser avant de me reconstruire, faire de moi un véritable compagnon de route.
Je suis allé dans ses silences, écouté les blessures que je lui avais infligées avant que de comprendre que si malgré tout elle était là aux aubes naissantes, c'est qu'elle s'était attaché à ce gamin un peu rustre qui restait muet d'admiration devant elle, malgré son coté un peu macho.
J'en suis revenu à pas feutrés, honteux d'avoir été autant aveugle, quant au message qu'elle tentait vainement de me faire parvenir, pour l'avoir autant dévastée sans autre raison que la petite voix qui me crie toujours qu'il me faut vaincre, oubliant une femme que je désespérais.
Auprès d'elle je pense faire un bien beau voyage, de ceux qui vous surprennent autant qu'ils vous apprennent qu'une femme demeurera toujours un continent à découvrir, et que quand bien même elle vous en laisse franchir le seuil, elle n'est pas pour autant votre royaume.
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