QUELQUES BRINS DE MUGUET...



 Quelques brins de muguet, autant de pensées douces pour ceux atteints au plus profond de leur chair par la maladie, le manque ou l’absence, l'éloignement, le fait de se sentir encore plus isolé que d'habitude, comme retiré du monde.

 Des averses de lumière pour nous tous, qui nourrissons tant d'espoirs, pour ce que nous avons, ce que nous craignons de perdre, peut-être ceux qui sont déjà partis très loin de nous, vers une aventure dont nous ne serons pas, que nous n’avons pas pu retenir.

Des cloches naïves auxquelles nous voudrions attacher tant de sentiments diffus qui  nous traversent, nous heurtent, tant tout s'est fait bouleversant, comme si nous étions détachés d'un avant auquel nous tenions, mais qui se doit de changer, pour se réinventer en tous points.

Un brin de clochettes, de ceux que tout un chacun destinait à autrui, même s'il n'en n'avait que si peu les moyens, pour lui rappeler qu'il compte, et ainsi lui arracher un sourire si peu évident parfois, que l'on reçoit comme l’acmé de ce qui quantifie l'humain.

Quelques brins de clochettes, pour tous ces amoureux éparpillés de ci de-là auxquels tout semble improbable, ces rencontres qui n'auront pas lieu, ces soupirs perdus dans d'autres, relativement plus importants au regard des valeurs qui nous percutent.

De l’églantine au muguet devenu le messager du bonheur, qui verra nos villes et nos villages plus vides que jamais, du sourire de ces inconnus dont on ne sait rien, que nous ne verrons que cette fois-ci, dont nous ferons le bonheur de quelques pièces, tout en emportant ce quoi ensoleiller les cœurs.

Quelques brins ornés de clochettes, telles les grappes humaines que nous formons, que nous  ne devrions jamais cesser d'être quoiqu'il advienne, ou qu'il doive nous en coûter, car elles sont ce que nous avons encore de commun, pour préserver l'humanité en chacun de nous.

Je vous offre cette plante à clochettes venue du fin fond du pacifique, ce lys des vallées réceptacle de tous nos espoirs, nos peines latentes, nos sourires enfouis, nos peurs passées et a venir, ces inquiétudes quant à un monde dans lequel nous ne nous reconnaissons que bien peu.

Quelques pensées pour ces travailleurs qui n'auront pas leurs heures de gloire, du fait du confinement, qui interdit la bonne humeur que suscite le coté bon enfant des rassemblements de toutes sortes, orphelins de batailles reléguées dans l'autre monde, celui que nous devrions penser à renverser.

Des brins de muguet, tels des liens pour ceux qui désormais se savent sur la même planète, pour faire en sorte de recouvrer l'âme du monde, l'essence d'une humanité moribonde de l'autre, tellement ce qui ne nous touche pas directement, n'avait qu'une moindre importance.

Les étals des vendeurs à la sauvette qui coloraient nos villes et  nos villages, étaient des petites lumières qui faisaient un court instant oublier à nos regards, toutes les laideurs cachées d'un monde, devenu cruel même si nous en défendons de mille manières.

Amitiés d’un internaute
Pour moins appréhender le vide annoncé de demain, d'un  01 mai pas comme les autres.





















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