AIMER LES FEMMES...



 Il m'arrive souvent d'aimer une femme sans ne rien savoir d'elle, de l'idéaliser dés le premier regard, comme si j'avais un besoin viscéral de la rendre belle, autrement que pour qu'elle m'appartienne, ni pour qu'elle s'attache à moi.

Je ne sais pas pourquoi je suis ainsi, au risque d'être parfois incompris, je me rassure à trouver en elles les raisons du trouble qu'elles savent mettre en moi, celles de mes faiblesses à leur endroit, ce quelque chose que les mots ne suffisent  pas à expliquer.

J'aime me raconter des histoires, m'imaginer à chaque rencontre un monde sans fin, un regard qui envoûte, des mots qui enchantent, des pensées qui emportent vers un univers plus magique que vrai, un continent dont je suis avide, au risque de souvent me faire mal.

Je m'attache comme un enfant à un simple sourire, un joli minois, une promesse de fous rires, des silences qui me font peur, des femmes qui ne comprennent pas toujours que je recherche en elles,  l'attention que naturellement devraient avoir tous les enfants du monde.
      
Je suis curieux de ces rencontres, ou nous nous inventons des personnages, qui se livrent souvent plus que de raison, se lient comme s'ils avaient vingt ans, s'imaginent ailleurs que dans une réalité si loin de leurs rêves, fabulent le quotidien tout en croyant que la chose est possible.

Je m'enrichis des déceptions qui m'apprennent beaucoup sur l'âme féminine, des jolies rencontres qui émeuvent au point de croire à nouveau dans le genre humain, des instants suspendus qui nourrissent les espoirs les plus fous, de mon coeur qui résiste à bien des épreuves.

Mais tout en continuant de sourire, car il y a l'homme en moi qui a souvent été confronté à une vie ou l'on est si souvent seul, quant au mal-être que suscitent le doute et la peur, toutes sortes d'angoisses liées à une époque ou l'homme ne se doit pas d'être romantique.

Quand je tourne le dos à une histoire malgré tout, je laisse derrière moi un arrière gout d'inachevé, un mur d'incompréhension, une promesse avortée, des mots qui demeurent en suspens de n'avoir pas eu l'écho attendu, le ressenti désiré, quelque fin heureuse.
     
Mais je ne m'attarde jamais trop longtemps sur la porte que j'ai refermé, qui ne recèle désormais plus que ce que j'ai tant de raisons d'oublier, ces instants de rêveries qui n'en sont plus, ces moments ou la magie n'opérait plus, ces déconvenues qui désolent.

J'aime les femmes car elles sont toutes dignes d'amour, même celles dont les blessures ne se sont jamais tout à fait refermées, en quête d'autre chose mais figées dans leurs souffrances, ouvertes mais si promptes à se détourner d'un sentiment qui les enfermerait.

Il faut les aimer amoureusement, même si les choses ne se passent pas toujours aussi bien que nous le souhaiterions, car elles sont toutes dignes de notre amour, parfois nous ressemblons juste à un passé dont elles ne souhaitent plus entendre parler, sans s'en rendre compte.

Je suis fait de toutes celles qui de près ou de loin m'ont approché, d'un féminin qui a rempli ma vie, des bonheurs qu'elles mettent en moi, des frissons qui ne me quitteront jamais, des doutes qui m'ont permis de grandir et de changer pour être digne de leur amour.













































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