ETRE LA ET AILLEURS...



 Les yeux mouillés, un tremblement de la main, un instant d'éternité qui se change en crépuscule, choisir de rester en étant libre de partir, décider de faire l'amour avec les mots, ces mille éclats d'émail qui ne nous abandonnent jamais.

Aimer les primevères et les violettes cachées, nos mains enlacées qui se jurent pour toujours, nos premiers faux pas qui font du sentiment un simple geôlier, toutes les blessures et les ans qui nous font nous sentir si tiraillés, dans une vie aussi courte.

Les souvenirs d'antan, les yeux d'autrefois, le ciel étoilé, les ombres du passé, les visages de femmes  que nous avons cru aimer, l'instant ou s'éprouve un plaisir vaporeux d'où émerge un fleuve de mots, pour finir une histoire qui n'avait pas sa fin, et se sentir un homme au feu  du soir.

Un paquet d'amertumes, de souvenirs et de déceptions, que le resserrement du temps accentue, nous renvoyant tantôt au clair soleil de la jeunesse, ou à ce pauvre enfant d'été, dont la voix hésite et passe dans des veloutes de fumée que dévorera le vent.

En nervures minces et délicates, ces chemins à l'insu soudaine qui hantent les lointains, rides de demain, ou d'un grand soir qui se profile, nous sont tout à la fois une éternité passagère, une plénitude qui comble, mais plus encore les arènes de la mélancolie.

Les paupières vides de sommeil s'écrasent aux souvenirs, négocient avec la médiocrité, se heurtent au vaste passé autant qu'au néant de l'avenir, aux cœurs lassés de leur recherche vaine, quant à ces bonheurs disparus dans le drap bien tiré de l'horizon.

Des papillons écroulés et poussiéreux qui se cognent contre les nuits, des nuages fermés que sont les douleurs qui survivent, et les baisers du temps qui font sentir le crépuscule dés lors que l'heure qui traverse les rêves s'achève, faisant de nous des êtres différents jour après jour. 

Entendre monter l'océan dans nos cœurs, une blanche solitude, un gris de poussière, un gout de cendres, ce blême sillage ou seul résonne le bruit de nos pensées, dans un abandon indifférent et las, c'est ne pas oublier que vient un jour, ou nous ignorons qui nous sommes.
    
Il y a la mémoire lointaine, et dans nos cheveux des fils blancs, qui nous rappellent que nous pouvons refleurir après un long silence, celui ou nous sentons coincés entre l'espoir et le désespoir, tellement dans chaque temps se logent nos tristesses, nos joies, sans oublier nos amours.

Soulever le voile du temps qui a passé, l'errance immobile faite de souffrances et de heurts, des regards de l'enfance, de la lignée des ancêtres, et des moments de solitude face au désarroi de constater que rien n'est éternel, autant qu'il faut savoir accepter de voir partir ceux que nous aimons. 

Parfois nous nous perdons à vouloir changer, nous bouleversons notre façon de penser, d'aimer et de rire, nous versons des larmes de colère pour des cicatrices qui ne partirons jamais, comme si nous voulions estomper l'être de lumière en nous, qui un jour s'est mis à douter.
   

Le jour de LAID




















































Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES