J'AIMERAI TE PARLER DE SENTIMENTS...


     


 Nous nous sommes promis plus de légèreté, quant à ce sentiment venu nous surprendre, qui se dissimule derrière nos gênes, les valeurs qui nous ont été inculquées, le regard des autres et même d'un Dieu omniprésent dans notre religion...

Ce fut dur autant que délicat pour moi de te faire dire ou penser des choses, t'emmener hors des sentiers battus, t’entraîner à être dans d'autres pensées que celles supposées être les tiennes, alors que je te sais profondément croyante, tout autant qu'une bonne épouse.

Mais je n'ai pas eu d'autre choix que d'aller au devant de ce qui me trouble, comme à mon habitude, en l’occurrence vers ce mystère féminin, ce voile qu'est la pudeur censée dissimuler des sentiments, une femme écartelée entre deux rives, dont l'une lui a été imposée.

Peut-être es-tu froissée, car tout en me devinant pudique tu me vois incapable de faire fi de ce désir qui me pousse à te découvrir alors que tu voudrais demeurer dans l'ombre, dans l'éternité que se veut le silence, qui depuis toujours mutile les femmes quant à leurs sentiments.
    
Il m'est difficile de croire sans chercher à comprendre, de ressentir sans pouvoir exprimer, d'aimer et devoir m'en cacher, sous le prétexte fallacieux que ces choses là ne se doivent pas d'être, alors qu'il ne s'agit que de sentiments, d'un état de légèreté amoureuse.

J'ignore ce que tu feras de nous deux, ces mots échangés, ce bien-être qui empêche le sommeil, ces matins clairs ou le monde semblait nous appartenir, d'une sorte d'intimité qui se dévoile avec bien moins de pudeur que la veille, de l'envie de nous ouvrir davantage encore.

Moi, j'aimerai juste te parler d'amour, tout en n'ignorant pas que tu trouveras la démarche hâtive tout autant que plaisante, charmée que tu es par l'audace singulière qui me caractérise, la manière brutale qui fait violence à des convictions religieuses, qui se prouvent mais ne s'éprouvent pas toujours.

Même si ce n'est pas pour moi, autorise toi des pensées légères, car la vie est éphémère, les regrets tant pesants quant à ce qui n'a pas été vécu, une soumission aveugle qui parfois te révolte en brisant tes envies, en statuant tes désirs, en voilant tes aspirations de femme.
     
Je veux juste te sortir d'un marécage spirituel, contre lequel tu ne veux point t'élever, car c'est ainsi que vont les choses chez nous, que se doivent d'être nos mères, nos compagnes, nos sœurs et nos filles, du seul fait des choix imposés par des hommes pour les asservir.

Demain je serai à la place que tu me signifieras, car je suis ainsi capable du meilleur comme du pire, ne supportant pas la démesure quelle qu'elle soit, l'aveuglement irraisonné autant que dirigé, professé par ceux qui relèguent l'humain au rang d'adorateur.

Vénérer ses parents, son époux, son dieu, suivre des préceptes pas toujours compris, en oubliant de la sorte l'esprit humain qui t'habite, qui t'a été confié pour que tu le grandisses et non pas le soumettre, ne se justifiera jamais à mon sens, autrement que par l'acceptation de la domination.


Dernier jour du RAMADAN
































































































































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