COMME AU PREMIER MATIN DU MONDE...


     
 J'irai à ce rendez-vous que la vie permet, j'irai à elle comme on va vers la lumière, tel au premier jour du monde, car j'ai à nouveau envie de conquérir, de bouleverser une femme à l'en faire pleurer, quitte à la sortir de sa routine, l'entraîner dans le sillage si souvent refoulé.

Comme pour lui faire éprouver ce que moi-même je ressens, la nette impression d'être enfin ailleurs, d'attendre à nouveau quelqu'un et de ne plus s’appartenir sinon pour tout partager, tous ces moindres détails qui prennent de l’importance, alors que rien n'a changé.

Vouloir précipiter le jour qui tarde à venir, voir s'en aller les heures qui séparent, nourrir un peu plus le sentiment de vie qui depuis peu s'est emparé de nous, avoir l’indicible sensation d'exister tout en étant toujours soi, de cette autre qui aime ce qu'elle devine de vous.

J'irai ce matin à elle, comme ça sans même réfléchir à ce que nous nous  dirons, juste mu par le désir de savoir qu’elle existe, que ses pensées rejoignent les miennes pour établir des concordances, quant à ces questions qui gouvernent la vie des hommes, dans leur aventure humaine.
     
Comme pour la rassurer par ma présence, en lui confiant les peurs et les doutes, les joies et les peines qui sont les miennes et dans lesquelles elle aimera se retrouver, car elles rempliront silencieusement son coeur, qui s’empresse de leur faire de la place, en repoussant les siennes. 

Vouloir aimer et chérir est le destin des femmes, qui nous mettent éternellement au monde à tout âge, tels les éternels enfants que nous serons toujours, même si elles ne nous en disent rien, qu'elles nous donnent le beau rôle, comme leurs mères le leur on apprit.

J'irai en courant, au bonheur d'être ensemble, car enfin je me sens moins seul sans qu’elle n'aie rien fait d’exceptionnel, tellement je suis rempli de son essence, ce que mon âme devine avec bonheur, ce qu’elle dégage à son insu, qui fait que je me répare.

Comme pour la remercier d'être le hasard heureux et autrement léger qui s’empare de mes sens, me fait me sentir bien, ressentir une plénitude de chaque instant, tant je sais que même ses absences, sont  de silencieuses caresses pour une vie, qui à ses côtés se rassure.
   
Vouloir étreindre toute une féminité contrainte au silence, sortir d’elle tous les mots tus, donner un sens à ses désirs les plus cachés, et surtout l’ouvrir au sentiment d'exister autrement que pour appartenir, c'est être soi jusque tard, comme depuis déjà bien des nuits.

J'irai vers toutes les promesses que son coeur attend depuis toujours, pour combler ses vides et épanouir ses désirs, libérer une parole contenue depuis des millénaires, faire en sorte qu’elle me voit comme un jardin qui recueillera le moindre de ses soupirs.

Comme pour aller vers ce nous deux, qui est je crois un bien beau continent, qu'une vie ne suffit pas à explorer, tellement je me sais important autant qu’elle l’est pour moi, et que dans le silence de nos coeurs nous devinons l'émoi de chacun, autant que le désir de ne faire qu'un.


Ce que m'inspire le clair d'un regard, bien des silences qui n'en sont plus...

























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