L’ÉTERNITÉ ENFANTINE....



 Nous avons conversé jusque tard dans la nuit, comme pour sentir bruire et frémir le temps qui passe, nous poser pour  recevoir l'autre, nous laisser surprendre sans nier la réalité du monde, et tout voir avec la fraîcheur d'une première fois.
    
S'offrir un petit temps d'arrêt, de retour en soi, des éclats de vie ou l'on ne sent plus seul, on existe, on est reconnu, s'entendre révéler une tendresse qui donne à l’œil la couleur du jour, c'est se sentir attaché à un autre âme de façon certaine.

Je ne savais pas comment te le dire, alors j'ai choisi de te l’écrire, il est si bon de vivre comme si nous n'avions pas de passé, refuser de se laisser piéger par la noirceur du monde, échapper à la lassitude du quotidien, pour retrouver le regard d'une personne qui se sent aimée.

Une émotion agréable et passagère, ou l'on se découvre une naïveté seconde, qui prête l'oreille à des soupirs, qui font que l'esprit vagabond guette les infimes résonances qui traversent le silence, pour comprendre qu'il ne suffit pas d'être vivant mais en vie, et se laisser aller et surprendre.
   
J'ai éprouvé l’émerveillement du cœur qui ouvre à tous les possibles, comme n'étant plus de ceux qui marchent trop et trop loin, qui ont surmonté la tristesse, la lassitude, la révolte et le désespoir, mais celui qui se retrouve sans cesse au commencement.

Il faut chaque jour aller vers le premier matin du monde, oublier un cœur qui s'est solidifié au gré du vent, préserver nos yeux et notre cœur d'enfant, découvrir des trésors derrière le vide, mettre de côté l’âpreté apparente de l'existence, pour entendre parler la vie.

Retrouver une âme d'enfant, est un pas vers tout ce qui va venir, une impression de s'évader de l'absurde et du vide, perdre le contrôle de sa vie tout en se laissant pénétrer par un souffle de vie qui redonne espoir, afin d'être frappé d’émerveillement.
     
Cesser de penser que tout est une sinécure, une souffrance de chaque instant, et vivre le présent avec plus de conscience, pour pouvoir embrasser le bonheur des petits riens qui ne font pas de bruit, quitter nos esprits fringants et pourtant aux abois pour sentir à nouveau le sol sous nos pieds.

Je n'ai pas réussi à dormir hier soir, je me demandais à quoi tu pouvais rêver, si tu désirais que je fasse partie de toi, je n'étais que dans le désir que tu lâches ce que tu retiens, que tu te laisses porter tellement le bonheur de donner, crée un effet de bonheur en retour.

Avant de te rencontrer à quoi pouvais je bien penser ?

Ces mots tu aurais pu me les écrire car je me sais depuis peu le miroir de ton âme.


































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