UN DÉLICIEUX TOURMENT.....
Le leurre délicieux qu'est la pensée d'un être aimé qui nous fait nous sentir plus complet, en revêtant le monde d'une sorte d'éclat, ce presque rien qui fait basculer notre vie, est l'amour qui se mue parfois en souffrance, lorsque la réalité de l'un blesse l'imaginaire de l'autre...
Nos histoires nous les inventons avant de les rencontrer, chaque femme étant un tremblement de vie, une inconstance de sentiments, qui nous pousse à nous perdre en solitude, et rentrer en renoncement quand un matin il n'est plus là et que le froid nous habite.
Avant de préférer être le quittant, il faut avoir été déçu, blessé et meurtri, un renvoi au néant qui fait que certaines femmes apparaissent et disparaissent comme des fantômes, nous faisant presque sourire de notre naïveté passée, une sorte de névrose obsessionnelle.
Après avoir été attentif à ce que l'on dit, fait des efforts pour les garder, éprouvé du respect pour les protéger de ce qui aurait pu les blesser, nous ressentons une amertume profonde dont nous ne sommes pas en cause, et nous nous résignons à quitter un imaginaire trop idéalisé.
Une cascade de malentendus, qui était rapidement devenue une source de désillusion, de confusion et de souffrance, ou nous guettons l'apparition de la moindre lézarde, alors que nous avions pris la décision d'aimer malgré les failles, et d'accepter certaines facettes moins glorieuses.
Longtemps nous passons sous silence bien des blessures infligées, tellement le principe des miroirs ne fonctionnait plus, celui qui nous fait nous épanouir face au regard aimant d'un autre, qui nous trouve des qualités que nous nous ne voyons pas, une désillusion après l'illusion.
Il n'est jamais évident de montrer ses tripes, n'avoir plus à nouveau le contrôle de ce que l'on ressent, passer pour un coeur d'artichaut, quitte à souffrir trop vite, aller vers les choses avant de savoir si nous pouvons les faire, qui relève de l'ordre de l'insu et de l'inconscient.
Une démarche ou nous éprouvons la beauté, l'incompréhension, la douceur et le désespoir aussi, car certaines femmes sont difficiles à approcher d'avoir trop souffert, s'éprendre de l'une d'entre elles qui a été brisée nécessite de la bravoure, tant il faut l'aimer malgré sa fierté.
il existe un genre de femme qui veut affronter ses démons toute seule, qui peut se montrer douce et sensible autant que froide et distante l'instant d'après, tellement elle ressent la peur, la terreur, la crainte comme une enfant perdue.
Nous aimons tomber amoureux quitte à nous planter régulièrement, nous n'avons pas peur de nous exposer et d'être vulnérables, laisser nos maladresses exprimer notre trouble, avoir envie de parler et d'être près de vous, et aussi montrer que la distance avec vous est une souffrance.
Mais un jour nous avons le coeur et la tête occupés par quelqu'un d'autre, nous nous sentons admirés et à nouveau des étoiles plein les yeux, nous nous prenons à aimer celle qui nous parle, nous complimente et nous regarde de manière bien plus intuitive et sensible.
Avoir un pouvoir mystérieux sur cette autre, avec qui nous cheminerons ensemble, ressentir nos corps impatients et l'état ou tout est plus intense, sans avoir à se demander si ce n'est pas juste un robuste et persistant désir, est déjà un étrange et délicieux tourment.
Commentaires