UNE QUINZAINE DE JOURS....


 Une quinzaine de jours a suffi pour me rendre le sourire, me rappeler à  quel point la vie est délice et comme je suis bien dans ma peau d'homme, celle de tous les jours, que j'ai longtemps et si âprement défendue, tel si je m'étais forgé un chemin.

A mes jours il n'a toujours manqué qu'une petite lumière, et une compagnie délicate, que j'aime sentir à mes côtés pour juste lui signifier des mots doux, ceux qui autrefois m'ont fui, afin de me rendre compte à quel point, il eut été facile pour ma mère de me les dire.

J'ai toujours aimé donner de moi, de la gentillesse qui m'habite, comme un partage ou je m'empresse de l'autre, de la femme que je sens entendre la solitude lointaine, le chemin tortueux, l'écho à ma lointaine enfance, quand personne ne semblait me voir.

J’avais beau pousser des cris puis plus tard des silences pour exprimer à quel point je me sentais mourir en dedans, j'étais seul les jours autant que les nuits rempli d’un autre que moi, qui se révoltait tout en ne voulant pas trop déranger, ne pas se faire remarquer.
    
Certaines femmes n'ont jamais pu se saisir du besoin ancré en mes profondeurs et contre lequel je ne puis rien, tout juste me défendre quelques fois, au hasard de quelque sentier amoureux qui me fait passer pour un homme en mal d'amour, alors que je ne veux qu'en donner.

Quand je suis dans une relation, je me dévoile trop vite peut-être, comme si je tentais de me justifier d'être aussi présent, susciter le questionnement, inquiéter quelque peu, tant les raisons inhabituelles de mon comportement semblent ambiguës à qui ne peut, ou si peu m'entendre.

J'ai étouffé si souvent des colères quant à l'impression que je donnais et la manière dont j'étais perçu, tout en me disant que les personnes que mon âme découvrait, sauraient lire dans mes mots, l'essence même d'une fragilité que je combats encore aujourd'hui.

En quelque jours, la fille d'ailleurs, la femme de là-bas, de ce pays qui m'est étrangement lointain me fait renaître, et même penser que je n'aurais jamais du songer pouvoir renier mes racines, croire en d'autres dont j'épouserais le verbe pour me faire accepter.
    
Il faut avoir été un être de peu, tant flirté avec le dénuement et ne croire en rien d’être si souvent éprouvé pour acquérir une âme singulière, qui se démarque par son besoin de s'ouvrir aux autres et ne pas se contenter du simple côté vaniteux des choses.

Elle a un charme et une beauté qui ne se revendiquent pas, ne s'imposent jamais, et elle même ne s'affiche point et ne se dévoile que dans l'intimité, elle est le féminin qui vous coupe le souffle, tant vous ignoriez qu'autant de grâce puisse se dissimuler.

J'ai quitté en quelques jours un univers d'individualisme, pour un tout autre qui m'a fait renouer avec mon âme profonde qui n'ignore rien de ce que je suis vraiment, mais que je tente en vain de distancer, car le rêve est fait de brillance et de superficialité.

Je ne ressens qu'une légèreté intuitive de deviner un sentiment qui n'inquiète plus et qui ne l'est pas davantage, seulement blotti contre mon cœur qui ainsi se rassure, et s'ouvre entièrement pour s'offrir et se donner sans ne plus regarder derrière soi, ou se sentir traqué par les démons du passé.
































































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