UNE VIE D'ILLUSIONS.....

  La vie est une quête éperdue et impulsive à transformer nos vides, combler nos manques, libérer nos non-dits et réparer nos blessures, tout en entretenant un fantasme de complétude sous la forme d'un idéal tenace, alors que le mariage est resté une valeur, qui n'a plus de sens...

Il est une sorte de pacte inconscient qui se contente mal de l’épreuve des années, parfois même d'une sexualité incommodante, tant que nous avons la tête dans le guidon quant à nos obligations de toutes sortes, car nous ne nous posons jamais les vraies questions en amont.

Puis un jour nous nous sentons en retrait du monde amoureux, dans une relation de couple qui comporte une dimension de contrainte, qui passait au second plan, dés lors que nous œuvrions pour nous faire une place au soleil pour qu'il n'y ait plus aucune sorte d'ombre. 

Les désillusions tardives du mariage dans lequel les femmes s’investissent davantage à entretenir le lien conjugal, et pour cette raison vont endurer davantage du fait de n'être pas que des épouses, mais aussi des mères qui vivent sans vivre, dans un ensemble d'habitudes.

Le quotidien devient une mélancolie et une souffrance qui pèsent avec prudence et sans illusion, une source de tourments et de complications, des sentiments qui se croisent et se confondent quand elles se mettent à aimer l'inaccessible et l'impossible, ouvrant comme une brèche dans leurs croyances.

Il suffit d'un coup de foudre amical, ou l'on a l’impression de trouver son double, un autre avec qui nous nous imaginons cheminer, tout en ne perdant pas de vue que l'idéal n'existe pas, qu'il n'est qu'un point d’horizon, auquel nous allons nous ouvrir, pour finir en petits morceaux.

Rechercher l'intensité des sentiments, une relation passionnée, fusionnelle et brûlante, signifiant souffrir, endurer et s'éprouver, tellement nous nous nourrissons d'angoisse, de fébrilité et d'espoir en sachant que tout est illusion, alors que nous sommes transportés de sentiments.
       

Se laisser submerger par les émotions, l'idéalisation de l'autre, prendre conscience de la puissance que représente l'interdit fantasmé qui en augmente l'attrait, reflète un imminent besoin de se sentir à nouveau vivant, en nourrissant notre désir profond d'être aimé.

Au regard de nos histoires passées, quand nous nous sentons à la croisée des chemins, il semblerait plus facile d'abandonner que d'être abandonné, autant que de s'empresser vers une relation aliénante des plus pesantes, ressemblant davantage au fait de vivre dans l'espoir et l'attente en se liant à soi.

Une rencontre spirituelle, imminente et riche revêt souvent un caractère fantasmatique, le charme discret de l'amour, une expérience hasardeuse dans laquelle il ne faut pas se montrer trop au risque de s'écraser dans la douleur en pensant allumer à nouveau quelque brasier.

Chercher l'intensité des sentiments, ce n'est pas aimer l'autre mais plutôt vouloir l'amour pour son intensité et son danger, par crainte de se retrouver face à soi, accepter de vivre dans l'ombre tout en sachant que tôt ou tard l'autre perdra peu à peu de son étrangeté.

Même en étant des personnes entières et sentimentales, nous ne choisissons pas vers qui nous sommes attirés ou pas, mais dés lors que nous sommes depuis longtemps engagés, que la dette émotionnelle est trop forte, il vaut mieux malgré tout toujours continuer d'avancer en boitant.