LE CHAOS INTÉRIEUR...
Comment avoir le verbe doux pour te situer dans une culture ou la loi de Dieu met les femmes sous la tutelle des hommes, eux mêmes rangés derrière un islamisme rigoriste et puritain, en ces régions du monde ou la bigoterie ne cesse de se développer pour n'être que des comportements rétrogrades.
De quelle manière traduire la difficulté à exister dans un ordre social oppressif lorsque se mouvoir librement dans l'espace public est une lutte de chaque instant pour vous qui êtes nos mères, nos épouses, nos sœurs et aussi nos filles, comment parvenir à justifier l'injustifiable.
Quand la rue représente un lieu d'humiliation et de violence pour nos filles dont nous exigeons autant d'esprit et plus d'honneur que les hommes alors qu’elles font preuve d'abnégation et de détermination pour nous gratifier d'une grande fierté, comment ne pas éprouver de la honte.
Il est de bon goût de souligner de timides avancées, rappeler de nouveaux droits qui restent loin des attentes en ces endroits du monde qui se privent du potentiel de leur meilleure moitié, qui peinent à briser un plafond de verre, à faire face aux préjugés du genre.
Au travers toi j'exprime un ressenti que j'ai depuis fort longtemps quant à un système qui castre les femmes qui osent depuis quelques temps une remise en cause très discrète, sans véritable intention d'ébranler la tradition du patriarcat, dont rien n’effacera les histoires et les peines.
Une révolution lente et silencieuse a lieu, un nouveau monde émerge qui sera un point de rupture au basculement de l'histoire, il est des hommes qui veulent corriger des inégalités indues au vu d'un système depuis longtemps à la dérive, des pères qui sont fiers de leurs filles.
Ces femmes du Maghreb pour lesquelles la vie semble un funeste présent, dont la parole se libère tout en restant prudente, qui fréquentent des écoles publiques qui ne sont rien d'autre que des ghettos pour pauvres, et qui parfois même diplômées sont cloîtrées.
Un corps féminin maudit jusque dans les prêches de la grande prière du vendredi soir, sujet à des comportements individuels et collectifs rétrogrades, des normes patriarcales dominantes, et à une culture et des croyances archaïques qui récupèrent leurs vies.
Le carcan moral et religieux reste lourd, enfermés par le conservatisme ambiant des hommes que la pauvreté oblige à se dégager de leurs responsabilité commencent à composer avec le nouveau statut social des femmes, lui donnant ainsi bien plus d'écho.
Avec une infinie patience et peut-être un petit cahier qui recueille leurs confidences, elles défendent leurs valeurs, leurs idées et leurs ambitions contre le poids de la tradition et d'une culture résolument patriarcales faisant ainsi face aux préjugés du genre.
Même si un long chemin reste encore à parcourir elles se sentent à un tournant de leur histoire, les tabous commencent à tomber et malgré une révolution sociale qui ne se fait pas sans heurts elles s'affranchissent des traditions tout autant que du syndrome de la belle-mère.
La misogynie et les affronts subis au quotidien ne les empêchent pas de briser les clichés, de donner davantage d’écho au désir profond de braver les courants, afin d'affronter les vagues et trouver une côte paisible ou se réfugier de manière poétique autant que politique.
S'extraire des chaos intérieurs, vivre dans un entrelacs de cultures, n'être plus simplement nécrosées au sein d'une famille comme dans un tiroir, c'est représenter la femme debout qui tente de s'en sortir d'avoir compris que jouer les victimes n'a jamais forcé le respect.
Chercher à sortir du cadre imposé et à la pensée dominante des hommes de la famille, porter un regard ironique sur leur univers tout en conservant une certaine tendresse en elles, c'est réécrire l'histoire plutôt qu'en silence hurler leur impuissance.
Les filles des montagnes de l'Atlas que tu représentes si bien, en ont assez de la formule " attrape ton cœur et prie pour avoir un bon mari " de leurs mères, elles veulent et se battent pour avoir une existence en tant que femme, pas seulement en tant que mère et épouse.
Certaines choses ne sont pas interdites par la loi mais par la peur de la pression sociale bien réelle, et des responsabilités qui restent de facto interdites par un code la famille arriéré qui veut que les femmes même ayant un niveau élevé restent privées d'autorité.
Le droit étant l'instrument inexorable de la soumission, dépasser la validation masculine, faire en sorte que les diplômes ne réduisent pas leurs chances d'aller au mariage, et qu'elles ne s'obligent pas à supprimer toute féminité dans leur attitude, équivaut à sortir d'un esclavage millénaire.
Finie l'époque ou avoir une fille revient à arroser le jardin du voisin, une culture ou celle-ci est la richesse du mari, un monde dans lequel des obscurantistes religieux s'imposent de manière offensante, blessante et intrusive et les mariages arrangés acceptés comme une fatalité.
Hier les mères et les sœurs restaient à la maison, levées à l'aube, couchées après tous les autres, sous le joug d'une très forte pression familiale, sociale et religieuse, leurs filles veulent un autre référentiel que les violences de toutes sortes, elles revendiquent "le droit à la lumière."
Commentaires
Privé une fille de l'héritage ..... La marier de force.... Ou la sous-traiter ... On le trouve nul part.... Au contraire l'islam donne plus de liberté et de droit à une femme que nos coutumes et nos anciens... Les temps changent.... Si seulement on pouvait garder que le meilleur.... Et corriger ce qu'il faut.... Les nouvelles générations commencent à comprendre que la femme est le pilier de la famille... De l'état.....les enfants de demain seront éduqués par les femmes d'aujourd'hui.... Donc ouiii le changement est entre nos mains..on veut juste un peu d'amélioration tout en changeant leurs point de vu sur l'importance et l'égalité de la femme dans la société...
Quant j'ai parlé d'héritage à titre d'exemple ...petite papa me disait les femmes qui demandaient leurs parts des terres à l'époque étaient reniées .....!!???
Alors que épouser 2.. 3 ou 4 femmes étaient toléré au nom de la religion