L'ALIBI DES RELIGIONS ...
Le but de toute religion est d'ouvrir des chemins d'élévation, intellectuelle, morale et spirituelle, mais toute mauvaise interprétation conduit à une hérésie qui consiste à se replier sur soi-même et à devenir intolérant, au point de voir dans un opposant à sa croyance un simple d'esprit.
Souffrir de la confiscation de la notre par une minorité, jeune et ignorante, dont parfois on exploite le désarroi, tant ils n'ont pas trouvé un sens à donner à la vie, et voir s'élever des préjugés qui détruisent des liens, c'est mettre à mal une solidarité qui ne devrait pas s’arrêter à la confession.
Des musulmans qui déplient leur tapis de prières dans la salle d'une église avec la bénédiction du curé, suite à un gros dégât des eaux dans la mosquée voisine, une synagogue préteuse de ses lieux sacrés à un lieu de culte ravagé par un incendie aux USA et c'est l'espoir qui revient.
Parfois des communautés de destins, tantôt de franches oppositions, il est dans les mémoires des uns et des autres des exemples aptes à pacifier, comme l'histoire en 39/45 de ces musulmans " des justes " qui ont protégé des juifs de l’Allemagne nazie, reprise dans le film d'Ismaêl FARROUKHI.
Nous sommes tous dans le pêché originel de vanité qui consiste à donner des leçons à autrui, autant que dans un obscurantisme et une pédanterie ignorante qui débouche tout droit sur la misogynie et le sectarisme, qui eux-mêmes s'inspirent de mythes qui idéalisent tout en divisant.
Il s'agit d'une sorte de suicide déguisé, un travail à la culpabilisation des esprits, qui fait que nos jeunes à présent se réveillent haineux et aigris, leurs discours se faisant revendicatifs et revanchards au point que plus rien ne semble pouvoir les endiguer.
Nos croyances ne doivent pas passer avant notre humanité, respecter jusqu'au bout les diversités, rejeter en bloc l'hideuse caricature de l'islam au Pakistan, et surtout nous rappeler à quel point la femme est affaiblie par ses concessions et ses compromissions, c'est ouvrir les yeux.
L'Islam est continuateur du Judaïsme et du Christianisme, des religions bien loin des conceptions fondamentalistes, des ravages du Salafisme, des égarements de l'église Catholique, de l’hérésie d'orthodoxes juifs, qui creusent les tombes de valeurs millénaires.
Le raffinement autant que l'hédonisme ne sont pas des pudibonderies, plutôt un art de vivre que d'aucuns voudraient proscrire, la question du voile avant Khomeini ne se posait plus depuis 1923, lorsque Hada Chaarawi l'avait retiré en pleine gare du Caire, défiant les Imams.
Le mimétisme qui consiste à cacher des fillettes à peine nubiles, demande à lutter contre certaines interprétations radicales de l'Islam, tellement la médiatisation de la relation avec Dieu est un choix propre à une femme qui a (parfois) son libre arbitre, pas à des enfants.
Certains voudraient enfermer les musulmans dans la caricature, eux qui sont généreux et ouverts, qui ne demandent qu'à obéir à des lois républicaines qui protègent, comme le fait d'interdire l’excision des petites filles, la France n'étant pas une terre d'Islam on ne doit rien exiger d'elle.
Il ne s'agit nullement d'adopter un mutisme de sidération, mais tout comme le regretté Idir, de chanter une fraternité des peuples qui devrait nous réunir, d'une manière telle que chacun pourra comprendre que le mot Djihad, veut juste dire œuvrer au dépassement de soi.
Quand l'un a peur et l'autre ne le rassure pas, il s'ensuit un fossé qui s'agrandit de jour en jour, trouver un quelconque alibi dans une religion, quelle qu'elle soit est le fait de déséquilibrés à la marge du monde, dont nous n'aurions rien à faire, si ce n'étaient les médias.
Des nations intrinsèquement suspicieuses, voire hostiles à l'égard de ces formes de violence qui frappent de manière aveugle autant qu'arbitraire, suivent leurs citoyens meurtris et incrédules, qui ne conçoivent plus aucune forme de rapprochement.
Le monde est devenu anxiogène, les théories du complot foisonnent, les politiques mentent, les états n'ont plus de frontières et l'information fuse à la vitesse de la lumière, pour entretenir la confusion dans nos esprits, je suis content d'être à l'âge de raison, pour pouvoir prendre du recul.
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