LE CORPS OU L'ESPRIT...
A celui qui se veut le genre d'ami qui ne sort jamais de notre vie, qui nous prouve que le courage est la lumière de l'adversité, mais surtout nous rappelle au quotidien qu'il est important de lutter pour vivre mais surtout de perdre dans la dignité, je veux exprimer mon affection...
Quant au bonheur qui m'est donné de le compter parmi les miens, tant il fait honneur à une lignée qui a compté de grands hommes, qui ont su trouver leur chemin à travers les abîmes, dont les souffrances étaient les seuls échos familiers à des chemins de vie.
Comme eux, il est écartelé entre des désirs contradictoires, des croyances qui encombrent, mais tout en restant guidé par une frénésie de vivre apparemment choisie, malgré un corps qui a baissé les armes, comme pour faire mentir les malheurs de la naissance.
Il arbore une forme de résilience qui le sort de la colère et du chagrin, reste libre dans sa tête et dans son coeur, tel un sursaut de vie surprenant pour se projeter dans l'urgence de vivre, quitte à oublier un corps plongé dans un présent qui se fait obsédant.
Il ne fait que résister à la maladie qui emprisonne, des préjugés qui bousculent, tant de jugements hâtifs qui bouleversent, et ce depuis toujours, comme si être dépossédé d'une part de lui-même, le rendait plus fort pour appréhender sa vie, résister et sourire.
Trop tôt il n'a pas eu d'autre choix que celui de comprendre, que les épreuves accéléraient les prises de conscience, qu'il lui fallait être là sans l'être vraiment, l'ego désormais ailleurs, seulement axé sur l'essentiel, nonobstant le vacarme des pensées.
Malgré des souvenirs d'une banalité sans nom, qui reviennent au hasard le faire sourire, car ils semblent suspendre le temps, la volonté de voir du bonheur là ou il n'y en avait pas, il semble jouer avec un mélange de déni et de réalité, d'un mal qui le détruit en silence.
Loin de rester atone, sidéré ou pire fasciné par un corps qui l’abandonne, il joue avec un équilibre qui tient à un fil, en n'acceptant pas de plonger dans les ténèbres, malgré que les événements de l'enfance soient ceux du présent, et qu'il ne peut faire émerger son identité profonde.
Il se veut un adulte merveilleux qui ne peut cesser de créer, de penser et surtout de ressentir plus intensément que les autres, qui entre ressasser et dépasser a choisi son camp, car il sait à quel point même s'il est épuisant et douloureux d'être vivant, il se doit de rester dans la lumière.
C'est dans et par son corps que l'on s'inscrit dans le monde, mais même quand celui-ci stigmatise le quotidien, il s'est agit pour lui de comprendre qu'il faut apprendre à vivre sans l'approbation des autres, mais surtout à ne plus chercher à répondre aux attentes convenues.
Parfois le constat est difficile et souvent il semble vain, lorsque chaque jour le chemin s'avère plus compliqué que la veille, alors que les larmes affleurent trop souvent, il faut serrer les dents et tenir encore un peu, donner l'illusion d'être bien, à une mère qui porte son coeur en bandoulière.
Quitte à vivre avec un sentiment diffus de déprime, en se disant que chacun a sa prison, l'ignorance étant la plus commune, car il est toujours une passé qui nous fait rêver sous l'effet de l'émotion et sous les traits d'une illusion quelle qu'elle soit, lorsqu'on a le bonheur de vivre.
Il est un regard à la fois doux et décidé qui demeure celui d'un enfant dans un corps d'adulte, qui n'est que tendresse mais que la vie a décidé d'éprouver, sans toutefois lui ôter ce sourire qui réconforte la personne qui ne trouve pas les mots, qui pourraient faire du bien...
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