ACCEPTER DE PERDRE...



 J'ai donné sans compter, tout en ressentant une sorte de solitude que je ne saurai exprimer, que je contiens même si elle blesse, que j'apprivoise à défaut de pouvoir dépasser, elle est ce personnage haut en couleur, qui ne fait que recouvrir des peurs d'enfant.

J'ai avancé pour m'oublier, car je n'existais jamais, autrement qu'en criant que j'étais là, bien plus fort que tous les autres, tellement la crainte d'être relégué de coté me blessait, tel un invisible dont le cœur n'était que trop vivant, bien plus grand que moi.

J'ai égaré des peines, qui revenaient toujours, j'ai pleuré des chagrins qui ne s’effaçaient qu'un court instant, tout en hurlant des silences qui me bousculaient sans fin, comme si je me refusais d'être un si petit chemin de vie, plutôt qu'une toute autre destinée.

Je me suis perdu sur des routes qui ne menaient à rien, ressenti bien des odeurs qui m'invitaient à me perdre, des voix qui me racontaient des histoires ou j'étais moi, détaché de cette voie que m'indiquait le destin, ou il faudrait être là pour les autres, s'oublier toujours.

Et au carrefour monstrueux des possibles qui ne sont plus que peau de chagrin, lorsque l'horizon ne se voile plus d'une quelconque impudeur, et que seuls les regrets deviennent imposants, l'enfant revient silencieusement te prendre par la main, comme pour pleurer à deux.
       
Sans dire un mot vous vous dites tout, vous souriez à des erreurs plus belles les unes que les autres, en gardant un voile sur ce bout de vie qui conserve des relents de folie, celle qu'en aucun cas vous ne devriez suivre, de savoir que vous vous perdriez à jamais.

Avec ennui la vie suit son cours, les jours s'allongent, les pensées se distancent, vous meublez de petits riens les heures devenues pesantes, en glissant vers l'âge dont vous n'avez jamais voulu, car il ne vous a jamais été donné de vivre, juste pour entendre votre cœur.

La résignation n'a jamais fait partie de moi, mais lorsqu'elle permet un ultime sourire vers un endroit qui nous est cher, quand on accepte de perdre pour qu'un autre ait l'impression de gagner, il ne s'agit alors que d'une importante victoire, celle contre soi-même.

A une vie qui ne te dit jamais qu'elle t'aime.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES