CE MONDE QUI NOUS FAIT PEUR....


  Sous prétexte de déverrouiller des vieilles serrures rouillées, on nous entraîne vers un gouffre sans fin, comme pour mieux dépasser une société jugée archaïque et pudibonde, qui était malgré tout un refuge affectif pour bon nombre d'entre nous, pour tellement de générations passées.

La déconstruction de nos sociétés, qui nous laisse livrés à des monolithes de briques et de béton, face à des murs de plâtre froid, fait de nous des gens qui vivent pour travailler, sans ne même plus gagner assez pour vivre, qui se conjuguent à une solitude sociale qui devient oppressante.

Repousser sans cesse dans l'ombre les individus les plus vulnérables, nous habituer à voir nos vieux tels des mémoires fragiles guettées par l'oubli et le reniement, sont les prémices anxieux d'un avenir que l'on bouleverse, une humanité qui se délite, une identité déchirée.

Qu'est ce qui pourrait justifier nos désirs fous que nous faisons passer pour des besoins, ce monde clos et exigu ou humilités et indignations sont pléthores, sinon le simple vouloir d'une minorité, qui s'impose au nombre, afin de le plonger dans le chaos, puis le faire s'évader dans le virtuel.

Autour de nous tout s'évanouit, tout s'écroule comme dans un cauchemar, tout est minuté et verrouillé, tout est devenu froid, abstrait et régenté, et à force de nous aveugler d'innovations, nous nous faisons les prisonniers d'un système étrange ou l'homme disparaît.
        
Nous n'avons jamais eu autant d'interdits, la science en voulant trouver des solutions aux problèmes humains en crée d'autres, arguant d'une volonté humaniste, et par un processus insidieux et rampant, elle nous mène tout droit, vers un monde post humain, ou l’indifférence prédomine. 

La déshumanisation n'est pas un destin imposé mais le résultat d'un ordre injuste, ou  même le sport traduit les excès et les incohérences d'une époque, quand les sportifs apparaissent plus comme des machines que comme des hommes, nous avons toutes les raisons de redouter l'avenir.

Ces faiseurs de miracles sont dépassés par leur création, la science et la technologie s'avancent à l'aveugle, en nous soumettant à  un mode de vie qui s'éloigne du comportement humain naturel, nous faisant passer d'une société de progrès à celle de tous les risques.

Le grand fantasme de différer indéfiniment la mort est un leurre philosophique, une foi stupide dans la technique qui peut conduire au drame de l'espèce humaine, au vu de l'incidence croissante des maladies mentales, avilissantes et dégradantes pour ceux atteints et aussi leur entourage. 

Les tares flagrantes et les faiblesses de nos sociétés émergent du fait de toutes les incertitudes qui sont un profond amplificateur des risques perçus, malgré un confort matériel jusque là inconnu qui se paye par un grand inconfort spirituel, mais aussi par une montée des populismes.

Nul ne prétend être le porte parole d'une société qui s'effondre, non plus que le chantre désespéré des valeurs bousculées, toujours est-il que l'individu assiste impuissant à sa déshumanisation, sans trop se rendre compte, qu'il n'y a pas de marche arrière possible.




























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