LES FRIMAS DE L'AUTOMNE....



 Tu as vécu longtemps sans ne jamais pouvoir mettre le doigt sur ce qui te manquait, juste à ressentir un vide, un chagrin qui déborde, qui t'isolaient vers l'intérieur, les vicissitudes de la vie te laissant une prison au coeur, faisant de toi celle qui ne trouve pas sa place.

Subissant les mots, les regards, les silences qui marquent, qui te recouvraient d'une aura de tristesse, tu n'as fait qu'attendre que les orages passent, parfois des instants fugitifs qui ravivaient un temps l'illusion d'un printemps que tu laissais errer au gré de tes incertitudes.

Plongée au coeur des peurs qui laissent de la rancœur, et n'ignorant rien de la moindre ride que fut un passé dont tu n'as récolté que les peines, tu as su te plonger comme dans l'odeur humide d'un bois en faisant les mêmes choses, mais peut-être d'une manière différente.

Tu as dépassé le réservoir à monstres qu'est l'esprit, l’émotion plurielle qu'est la peur qui nous retient captifs de nos liens au passé, en plongeant tes mains dans l'argile de la vie, d'une façon mélancolique et gracieuse qui t'a tenue éloignée de l'ego furieux qui aurait pu être un compagnon.

Quand tout va disparaître et mourir, l'amour s'empare de nos coeurs, l'orangé de l'automne prend place autour de nous, une teinte rousse qui va si bien aux souvenirs, dore l'herbe fanée, pare le sol  de couleurs chatoyantes, comme pour un temps de retour à l'essentiel.
         
Les lisières lointaines des souvenirs, propices à un besoin de ralentissement se découvrent doucement, laissant aller ce qui doit partir comme pour nous libérer de nos émotions, comme une bougie qui s'éteint ou quelqu'un qui meurt en lâchant prise.

Tu ignores tout de ce qui t'attend sur l'autre versant du crépuscule, mais tu sais que tu ne seras jamais comme ces vieux que l'on fuit, tant ils se plaignent tout le temps, tels les écueils amoureux, tu te relèves et tu vas mieux le temps passant, le temps aidant.

Tu as grandi entre colère et incompréhension, des rancœurs et parfois de la rancune, pour toi ce n'est jamais une première fois et pourtant n'avoir d'autre écho que indifférence d'une vie qui semblerait se moquer, te fait quelquefois rager tellement tu n'as jamais eu de temps à toi...

Commentaires

Celui que la vie a éprouvé trouve dans les silences les raisons de toute infortune, c'est une chose d'écouter ceux qui se racontent à nous, c'est une autre d'entendre leurs cris intérieurs qui viennent à pas feutrés tenter de vous ouvrir pour découvrir parfois un compagnon de voyage. De sentier en chemin, il arrive que la route qui se profile alors, passe du gris au clair obscur avant que d’espérer quelque authentique lumière. Si je te connais aussi bien que tu le prétends, c'est peut-être qu'entre nous s'est instillée une confiance sans faille, comme celle qui unit ceux qui ont trop retenu de la petite enfance... merci de ce compliment PSDT

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