ETRE SEUL FACE A SON ENFANCE....
D'aucuns promènent leurs silences afin d'oublier les bruits sourds en eux, qui résonnent sans qu'ils n'y puissent rien, d'autant plus qu'ils savent qu'ils reviennent toujours, habitués à eux, à leur coeur qui ne sait plus que s’endormir en pleurant, et ce depuis la plus tendre enfance...
D'autres errent en des rives incertaines, dont ils savent pouvoir revenir, car ils sont ainsi, terriblement attirés par la souffrance, la détresse qui malmène l'âme, leur fait le destin infâme, mais à laquelle malgré tout ils s'accrochent, car leurs larmes d'enfant, n'ont trouvé personne pour les accueillir.
Nous avons tous cette solitude en nous, une certaine tristesse enfouie, que nous aimerions cacher, mais qui apparaît au gré des circonstances tant les souvenirs ont une mémoire, les cris une histoire et les pleurs ne faisant toujours que se conjuguer à nos peurs.
Il y a une part de l'enfance qui ne nous quitte jamais, comme si elle demandait réparation, telle une âme qui ne veut pas s'envoler, de n'avoir pas atteint le but qu'elle s'était fixée, de n'avoir pas trouvé l'amour dont elle était en quête, qui ne veut pas abandonner.
Chacun à sa manière trouve à sortir des méandres du passé, en arborant le masque du bonheur, la triste relique de l'accomplissement, mais aucun n'est dupe des stigmates laissés dans l'esprit, ceux que seul le corps semble avoir oublié, malgré nous parfois.
D'aucuns ressentent la douleur des autres, mais chacun est pris dans la nacelle de son propre chemin de vie, jonché de ce qui ne s'oublie que si peu, qu'un rien éveille à nouveau, ces affres délictueuses qui font du mal autant au corps, au coeur qu'à l’âme.
Il y a une part de mystère dans le fait de vivre en dehors d'un monde, dans lequel nous sommes pourtant plongés, tellement d'inconnues quant à ces va et vient incessants, dont chacun à notre tour, nous nous sentons victimes un jour, même si ce n'est pas en même temps...
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