L'AGE DE TOUTES LES TENDRESSES...
Il y a ceux dont on ne parle plus qui un jour s'en vont sans que nul ne sache vers ou, finissent par disparaître comme ils sont venus, se fondant dans les plis d'une mémoire qui a déjà tellement à retenir mais qui vous le savez bien ont à un moment donné énormément comptés pour vous.
Ils s'en vont furtivement se faisant moins présents, bien moins insistants comme s'ils n'avaient plus aucune raison d'être dans les méandres de vos pensées, si petitement importants au vu de ce qu'ils ont représenté, lorsque les étoiles d'un certain destin se rejoignent dans le ciel.
Au clair d'une aube qui se traîne, un mot, un vers, ou une poésie qui tarde à prendre forme, vous font vous souvenir de ces présences si particulières, qui ont jalonné votre existence, la rendant plus ou moins belle, mais si souvent tirée vers le haut, plus loin que les nuages.
Ceux que nous voudrions retrouver, tout en sachant que c'est inutile, qu'il est bien vain de croire à ce qui n'est qu'une forfaiture du cœur, une illusion de l'âme, un pas incertain vers un désert imminent que l'on se refusait de voir, sous prétexte de cette absence aux abords de l'enfance.
Il y a des instants qui malgré tout vous les rappellent, parfois un automne qui se hâte, comme pour vous faire souvenir, que le temps est toujours compté, que le regard doit se porter toujours vers l'avant, même si nous éprouvons la soudaine envie de nous retourner, sur quelque rêve inachevé.
Il est un âge qui vous fait prendre conscience de l’importance des choses, un regard nouveau qui reflète l'essence de tout, mais que vous n'avez jamais pris le temps de voir, un temps d'orgueil et de vanité, les terribles compagnons d'infortune, que supportait votre ego.
il vient un moment ou l’œil se fait tendre, plus enclin à étreindre le beau, pacifier son être, s’embarrasser du sourire qui hier encore vous rebutait, tant il signifiait manquement et faiblesse, tellement vous savez depuis toujours, que le monde ne se meut que dans la violence.
Quand s'entendent les silences, se conjuguent les frustrations ou s'ébauchent les regrets, que se plisse le regard sous le poids des regrets, il y a ceux qui comptent, même s'ils sont déjà bien loin, ceux qui ont laissé en nous une tendresse ineffable, qui nous fait rendre raison.
Il y a ceux qui nous racontent une histoire sans trop rien dire, partis trop tôt ou trop tard, on ne le saura jamais, ceux desquels nous attendions tant, ces mots retenus qui à présent font tellement de bruit, quelque vacarme permanent qui nous remuera les tripes, longtemps encore.
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