L’APPRÉHENSION DU TEMPS...



 Que faire d'une vie qui ne sert qu'à être, ou donner un sens à celle-ci, quitte à désespérer trop souvent de soi et du genre humain tout entier, face au caprice d'un temps qui nous emporte, nous faisant aller nulle part sur des chemins abandonnés, qui étaient les contraintes de ceux avant nous.

Des bonheurs fugitifs dont nous tentons de faire des bouquets et qui ne sont que tels ces coquelicots des champs qui ne se laissent pas cueillir, tellement prometteurs mais à l'ardeur fragile, comme ces rêves qui sont d'une beauté éclatante, mais bizarrement n'ont aucun parfum.
      
Jetés dans un monde sans raison, avec l'acuité du regard qui condamne à la souffrance, nous sommes réduits à fuir comme la peste, les prêtres, les rabbins et autres imams qui tendent à faire de nous des esclaves d'une morale, qui conforte encore plus nos angoisses.

Nos mains se refroidissent à s'obstiner à ce qui existe, faisant de nous des couples de lassitude, des peuples usés et abusés tant leurs libertés sont bridées, ou seule la mort est en partage, quand ce ne sont pas les femmes qui conduisent les hommes vers le bûcher.

Il nous reste la quête incertaine d'un été, l’abandon de nos perspectives, ces réalités aveugles qui ne sont plus que des bleuets fanés, un temps qui file sans la moindre raison et les pauvres hères que nous sommes livrés à ce qui ressemble à une vaste imposture.


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