LE PAYS DES CÈDRES DANS L'OUBLI...



  Les dérives et glissements qui conduisent inlassablement les promesses à des détresses, aux lendemains de catastrophes auxquels nous nous habituons, qui font que les peuples ne savent plus ou donner de la tête me font me demander quand les hommes finiront d'agoniser.

Je suis passé d'un reportage sur Hiroshima et Nagasaki qui expliquait que les Etats Unis vainqueurs sans équivoque d'un Japon à genoux avaient seulement besoin de tester une bombe atomique à peine élaborée en grandeur réelle, au réveil douloureux du pays des cèdres dévasté une nouvelle fois.

Et j'ai eu mal à nos amis libanais qui se cherchent un destin, un horizon commun par delà les confessions et les différences comme à jamais résilients quant à ce monde qui n'est plus le leur, qui les laisse à fleur de peau malgré le riche legs de souvenirs de leur histoire.

Il me semble recevoir en pleine figure ce mépris des attentes et des espérances de tant de peuples, angoissé et contemplatif je revois le déroulement de ce qu'il m'a été donné de voir dans ma moindre existence, jusqu'à me rendre compte que ceux-ci n'en finissent pas de se suicider.

Devant la mondialisation douloureuse qui s'est installée nous éprouvons un mal-être qui nous renvoie à nos peurs, coincés que nous sommes entre les traditions, les héritages et la mystification nous subissons sans ne rien dire, une information continue, un siècle d'intox, une machine à mensonges.

L'avenir parait incertain face à un devenir en ébullition, le monde qui semble se dérober sous nos pieds car nous répétons sans cesse les mêmes erreurs en faisant confiance à des voyous, des hommes pitoyables et pathétiques qui privilégient le côté éphémère des choses.

Il ne reste rien de Beyrouth et demain nous aurons oublié tant nous nous habituons au pire, le désordre, la violence et le chaos faisant partie intégrante de l'univers en filigrane, qui parait lointain avant que de frapper à nos portes, l'usine de Lubrizol est déjà en reconstruction.

On ne peut-être qu'abasourdi lorsque s'embrase le ciel qui rend le cœur chagrin au vu d'une ville au teint blafard, tant des matins blêmes partis je ne sais ou, tous ces mots qui se lamentent et se traînent sans jamais rencontrer d'échos autres que colère et dégoût.
      
Nul sentiment ne prévaut sinon la résignation persistante sur des visages qui apprennent depuis peu à vivre dans des villes bordées d'immeubles fantômes, et des hommes jongler avec un argent virtuel qui ne peut qu'aliéner le sort des générations à venir.

Une identité ne devrait jamais être figée, nous devrions cesser d'être sans cesse résilients quant à ces politiciens minés par la corruption qui défient le bon sens commun, dont les atrocités ne se mesurent qu'à l'aune de l'histoire que nous avons grand peur de regarder dans les yeux.

Pacifier le monde et l'unir dans un destin commun, demande des décideurs mais lorsque ceux-ci sont les mêmes qui tirent profit de tout ce désordre on comprendra aisément que cela ne se peut, ni ne se fera qu'en dépassant les clivages qui divisent les peuples au profit de quelques uns.






























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