UN CHEMIN DE VIE....

 

 Il arrive que j'aille sur un chemin qu'il me semble connaitre, même s'il m'est inconnu, si lointain d'une réalité qui ne permet que si peu, au regard de ce qui se peut, car là ou on est les années sont une barrière, telles celles que nous avons faites et qu'il ne faudrait point oublier...

Souvent mon regard se penche sur ces bribes de vie, depuis longtemps passées, mais dont ma mémoire reste dépositaire, ces souvenirs qui reviennent d'un coup, bons ou mauvais peu importe, ils auront ravi mon coeur, égaré ma raison, constitué ma jeunesse.

Parfois je parle à des regrets, qui ne me quittent jamais, des bouts de moi, que j'ai laissé sur la route, pour n'avoir pas osé, ni écouter une âme singulière, non plus que suivre le chemin tracé par facilité, car les vies semblent trop souvent suivre les mêmes itinéraires.

Nos rêves vont et se défont sur les sentes d'une réalité moindre, que nous aimons à défaut de n'avoir pas su nous arrêter, auprès de ce qui semblait illusoire et farfelu, ce que d'aucuns appelaient folie, ces désirs que l'on touche du doigt, sans qu'ils ne soient que des caresses.

Qu'ai-je fait de mes vingt-ans, moi qui n'avait rien d'autre pour rêver, ou est passé le gamin qui n'avait que la hâte de grandir, pour se libérer des injonctions de toutes sortes, quant à la façon de conduire sa vie, pour être un bon fils, celui qui ne doit pas faire pleurer sa mère.

On étudie sans conviction, convaincus que nos parents savent mieux que nous, même s'ils sont restés sur les rebords de tout, on avance sans trop savoir qui on est, noyé dans des incertitudes qui nous font disparaître, dans l’incohérence d'un monde qui est censé être le notre.

La trentaine venue on t'appelle déjà papa, revêtu de l'aura que constitue le mariage, habité par tes nouvelles responsabilités, tu t'oublies d'avantage, pour ne plus te conjuguer qu'avec un temps qui ne te permet plus rien, tellement il va plus vite mais dans la même direction.

Et les autres, ces inconnus d'hier, devenus ta famille, t'accaparant entièrement, te font oublier tes propres rêves, l'enfant sur le côté qui ne fait qu'attendre que tu reviennes, convaincu que tu ne saurai
l'oublier, alors que tu lui avais promis le clair du ciel pour vagabonder.

Un jour nous cessons de compter les ans, ceux que les autres nous rappellent à grand bruit, que nous accueillons malgré nous, car c'est ainsi que les choses se font dans le monde des grands, comme s'il fallait magnifier le fait de n'être plus et de laisser filer sa vie en silence, 

On sourit d'avoir si bien appris à le faire, on vante nos réussites les uns les autres, comme pour nous rassurer quant au prix payé pour asseoir une vie, qui n'a que le charme que nous lui attribuons, tel un miroir qui nous reflète l'image fugitive d'un ange qui nous a longtemps attendu.

Il arrive que je m’éprenne d'une illusion, d'un rêve qui ne sera jamais, car le temps a passé aussi de son coté, ne reste alors que la rêverie à laquelle on peut s'efforcer de croire, qui a pour nom la tendresse, cette autre réalité qui se pose sur nous, afin de reposer notre âme.






























































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