LES PEUPLES SOUVERAINS ...



 Certains gouvernants sont sur le devant de la scène depuis un demi-siècle, à tel point que nous nous sommes habitués à eux, et que l'incongru se mue en normalité, comme si les choses devaient continuer à être ce qu'elles ont toujours été, choquantes mais acceptées par ceux qui ne sont que spectateurs de leur destin.

Les péripéties de la famille royale d'Angleterre sont devenues un feuilleton que nous suivons comme s'il s'agissait d'une fiction, un roman dont l'auteur n'aurait pas été pris au sérieux, à la façon de ces séries télévisées qui nous tiennent longtemps en haleine, tant elles nous font oublier un quotidien hasardeux.

L'Afrique que l'histoire aime balloter à son gré, un continent bien jeune que nombre d'octogénaires vieillissent prématurément, avec la complicité d'autres grandes nations du monde, qui s'enrichissent scandaleusement, sans même apporter des solutions à la pauvreté de leurs pays respectifs.

Ces nations qui paradent sous la couverture éhontée des médias, dans des limousines rutilantes, des chefs de file qui pérorent à tout bout de champ, si peu gênés par les scandales qui guère ne les soucient,  vivant impunément de l'argent public, celui là même qui manque cruellement à leurs économies.

Il y a depuis quelques décennies, des chiffres qui dépassent l'entendement, dont nous ne saisissons pas la portée encore, mais qui ne préoccupent plus grand monde et bien moins tous ceux qui  sont en charge de leurs pays, mais qui entretiennent l'état des choses d'autrefois malgré la situation actuelle.

Ces puissants qui n'ont ni grandi au contact des nouvelles tendances, ni toléré des opinions critiques pour faire place à des politiques novatrices, empêchent de nouveaux acteurs de sortir du statu quo pour provoquer des solutions alternatives, sont ceux que nous encensons à défaut de traduire en justice.

Ces hommes beaucoup trop vieux par rapport aux pays qu'ils gouvernent, et qui ne veulent plus laisser la place, par le biais d'une accumulation de mécanismes d'exclusion politique et un besoin d'absolu qui obère tout désir de changement, pensent que le pouvoir est sacré et qu'ils doivent le garder.

Les faits de l'histoire et des traditions comptant moins à leurs yeux, trop souvent prisonniers des critères anciens ils perdent toute notion d'humanité, pris dans une spirale démesurée qui rappelle le siècle révolu régi par des monstres plutôt que des héros, ils s'amusent à davantage nous voler nos vies.

Il découle du monde d'aujourd'hui un sentiment mortifère ou se mêlent désarroi et colère, quant à ceux qui sous le prétexte de nous protéger, engloutissent notre devenir dans les miasmes d'une mégalomanie jamais égalée jusque là, du fait des moyens que les sciences mettent à leur disposition.

Les peuples sont quadrillés, abêties de mille manières, incapables sous prétexte de perdre un certain confort matériel, d'un tant soit peu remettre en question ceux dont les comportements profilent les violences à venir, ou des pratiques depuis trop longtemps tolérées, auxquelles ils se sont habitués.

Les plus âgés ne sont pas les plus sages, il s'agirait de choisir des esprits d'ouverture et de conquête plutôt que ce qui rend nostalgique, les vieux leaders sont les moins innovateurs, ils sont responsables des piètres résultats que connait à tous les niveaux un monde, dont ils nous dépossèdent.

Dans bien des sociétés ils sont légion à squatter le pouvoir, refusant tout passage de témoin malgré que l'on prétende, que le peuple est souverain, et qu'il existe un pouvoir des urnes, ceux-ci sont-là depuis des lustres sans la moindre approche philosophique particulière, comme des propriétaires.

Nous avons tous en mémoire une France ou les barons de la droite et de la gauche se partageaient la scène médiatique, murés dans la légitimité qui semblait aller de soi, jusqu'au jour ou le vent de l'histoire s'est brusquement rappelé à eux, comme à bien d'autres tyrans dans le monde d'ailleurs.

Il s'agirait de ne plus lire les journaux, ni entendre la radio, non plus que de regarder le télévision, tout en oubliant l'existence des réseaux sociaux, mais comment faire pour ne pas voir un corps enveloppé dans une couverture à même le sol, ou des mains qui se tendent vers vous désespérément. 

La misère revêtue de ses plus criants atours s'empresse vers nous au quotidien, mais nous faisons mine de ne pas la voir, quand devant un kiosque s'affiche le scandale d'un roi d'Espagne qui s'exile sans manquer dans un acte d'abnégation qui caractérise ceux de son rang, de laisser son fils lui succéder.

Les frasques du monde moderne s'étalent et se mélangent sur la même page de nos actualités, sans que la disparité de celles-ci ne dérange plus personne, on passe communément d'un détournement d'argent public de plusieurs millions, à quelque revendication salariale d'une dizaines d'euros sans sourciller.







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