LE MASQUE DU BONHEUR....


 Quand une personne a traversé la vie en déjouant les difficultés, avancé en pleurant dans le silence de son coeur, caché autant qu'elle le peut un étrange mal-être, elle se dit que cela finira bien par cesser, que le voile qui la sépare des instants heureux, finira par se déchirer pour autre chose.

Elle se bat, elle se débat, en se répétant sans cesse que ceci ne saurait durer, qu'il y a logiquement une fin à tout, en ravalant sa colère, quant à une forme d'injustice qui la poursuit depuis toujours, comme si elle était née pour juste subir, alors qu'autour d'elle,  il y a du bonheur à en vomir.

Plus audacieuse que d'aucuns, elle tente vainement de contrarier un sort indélicat, qui la repousse telle une pestiférée, une sorte de paria qui n'a que ce triste rôle à tenir, tandis que d'autres sans trop rien faire, jouissent de la vie sans trop prendre conscience, du privilège qui leur est accordé.

Les trains ne faisant que passer, elle se résout à n'attendre trop rien, sinon un coin de ciel à l'ombre du chagrin, un endroit pour déposer son coeur endolori qui a été si longtemps éprouvé, quelque rive nouvelle, une piètre consolation, qui serait son ultime mémoire pour quelques tendres souvenirs.

Elle ne fait que se blesser à elle même, cherchant des raisons à une toute autre destinée, que celle qui lui était due, mais que le hasard malencontreux de certaines rencontres a bouleversé, autant que le gré d'une naissance a entaché, sans qu'elle n'ait jamais eu son mot à dire.

Et pourtant chaque matin elle se veut plus forte que jamais, insolente à l'endroit d'un destin qui ne fait que la toiser, comme pour à son habitude ne pas plier, elle qui n'est que trop brisée, qui ne parvient plus à rassembler les éclats de vie, qui gisent ci et là, presque pour encore la narguer.
      
Elle ne peut que forcer l'admiration, de ceux dont la vie n'est qu'une source d'eau claire, mais qui ne la connaissent que si peu, tout entiers tournés sur le charme évanescent qui se dégage d'elle, l'aura dont elle revêt ses amitiés, comme si elle ne voulait vraiment rien garder pour elle.

Ce matin à nouveau, empreinte d'une solitude qui s'est attachée à elle, elle cherchera comme toujours, à distiller du bonheur alentour, en y prenant un malin plaisir, parce qu'elle aime la vie malgré tout, et qu'il suffirait d'un rien, pour que celle ci tombe amoureuse de celle qu'elle a souvent négligée.

Elle enfilera son costume "blond des blés"et de sa plume tranquille tracera les lignes de ces bonheurs qui se doivent d'être, omettant de dire à quel point il lui est difficile, de constater la vanité des gens et des choses, et la frivolité et l'impudence qui font le quotidien de certains d'entre-nous.





















































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