LES DRAMES DE L'ENFANCE ...



" Nous sommes notre propre démon et nous faisons de ce monde notre enfer." Oscar WILDE

Même si nous savons qu'il faut savoir terminer certaines étapes de notre vie, qu'il ne faut pas rester au delà du temps imparti au risque d'être éternellement des enfants tardifs, il arrive très souvent que certaines personnes s'avèrent n'être ni de notre avenir non plus qu'encore de notre passé.

Comme s'il s'agissait pour nous de ne pas perdre ce que nous avons eu à défaut de garder ce qui n'est pas à nous, quitte à nous accrocher à ce qui semble ne pas vouloir rester, un territoire craint tout autant que désiré, un petit quelque chose qui continue de nous faire mal en silence.

Focaliser sur la nostalgie de ce qui n'a pas été, au point d'être empreint d'amertume et de douleur, n'être qu'un éternel adolescent pour lequel le futur n'existe pas c'est prendre le risque de laisser des cicatrices et non pas des empreintes en méprisant les autres afin de s'exalter soi-même.

Les échos de l'enfance élèvent des murs chez la plupart d'entre nous, les mêmes que d'autres peuvent être amenés à construire tout autour d'eux pour se sentir moins vulnérables comme s'ils se sentaient constamment obligés de toujours se protéger des blessures du passé.

L'agressivité tout autant que la soumission sont des manifestations de peur et certains d'entre nous mettrons un masque pour gagner en assurance, pour survivre dans un monde ou il n'existe que des besoins, des peurs et des dépendances, là ou il n'y a selon eux plus d'amour.

Nous attendons des autres qu'ils comblent nos vides et nos solitudes, qu'ils réunissent nos morceaux brisés tout en semblant ne plus rien attendre alors que nous attendons tout, tellement nous sommes enclins malgré nos vécus à demeurer plus que jamais ouverts d'esprit et de cœur.

Nous souhaitons tous autre chose qu'une tristesse qui nous enlace et nous retient, comme lorsque la colère nous submerge, qu'il nous faut plonger dans notre for intérieur, pour nous isoler ne serait-ce  qu'un moment du monde extérieur, pour comprendre ce qui nous fait souffrir.

Quand nous ne pouvons pas nous parler du regard non plus que nous embrasser avec les yeux, il faut nous nourrir d'affection et de tendresse, d'une passion plus sage qui éloigne les incertitudes, afin de ne pas nous embourber dans une situation de tension constante et n'être qu'une poussière de souvenirs.

Malgré un cœur qui dérive dans l'océan de l'attente et de l'espoir et le fait qu'il n'y eut pas de pacte signé dans l'horizon du lendemain qui protégerait de la désillusion même si nous sentons qu'une relation se termine avant l'heure, nous devrions pouvoir diluer les peines et dessiner les espoirs.
             
Laisser partir ce qui semble douloureux c'est ne pas oser aller au fond des choses comme s'il n’y avait pas assez de cendres pour raviver un feu, mais aussi oublier qu'il y a toujours un peu de raison dans la folie, pour ensuite pleurer une perte comme une fracture avec nous-mêmes.

Tel s'il s'agissait de penser que nous serions à nouveau heureux et libres comme lorsque nous nous sommes rencontrés, alors qu'il n'en était rien et qu'il s'agirait de trouver une nouvelle fois refuge auprès de nous-mêmes avec en sus un deuil profond bien difficile à oublier.

Il est très difficile de heurter l'esprit et le cœur d'une personne même si la lune attire l'eau faisant ainsi que les océans provoquent les marées, mais il est tellement simple d''apprécier ce que deux personnes ont en commun et que sous aucun prétexte ils ne devraient sacrifier.

Juste parce qu'elles n'ignorent pas le poids de ce passé qui sans répit précède le moindre de leur pas.

"Un des pièges de l'enfance est qu'il n'est pas nécessaire de comprendre quelque chose pour le ressentir. Au moment ou la raison est capable de comprendre ce qui s'est passé, les blessures dans le cœur, sont déjà trop profondes." 

Carlos Ruiz ZAFON






















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