RETROUVER LE CHEMIN DU CŒUR...



  Avoir une ambition saine pour unique secret, parce que nous n'étions pas assez riches pour que cela soit inutile, être dans la démesure d'une vision qui ne se réalise pas en un jour, c'est surtout accepter de quitter le carrefour de ses envies, avoir envie de donner un sens à la vie...

Quitte à mettre les mains dans le cambouis, être au travail avant et après les autres,et ne plus voir ses enfants souffrir à exister, car il fallait bien couper quelque part, mais plus tard tenter de devenir celui qui s’améliore petit à  petit, pour retrouver le chemin, qu'il a un jour été contraint de quitter.

Certains se refrènent sous couvert d'être raisonnables, pour ne pas dévoiler leurs faiblesses et leurs doutes, d'autres ressentent un désir profond de quelque chose à atteindre, pour répondre à un manque, et surtout ne pas écouter les injonctions d'un entourage, une source d'angoisse permanente.

Quand nous avons du mal avec nos propres peurs, que nous éprouvons un sentiment d'isolement qui oblige à intérioriser, nous devenons le doute permanent qui ronge, et rend les choses plus difficiles, car nous finissons par nous haïr, tels les enfants dont on bride trop souvent le désir.

Cesser de s'écouter, se perdre de vue, ne plus voir ce qui est le plus important pour soi, afin d'aller vers un rêve forgé par l'histoire familiale et certaines rencontres, entretenu par ceux peu nombreux qui nous font confiance, fragilise la personnalité, tellement on agit surtout pour l'entourage.

N’avoir pas eu la satisfaction du temps présent, le bonheur d'une vie simple sans vagues, pour un élan intérieur de dépassement de soi, qui oblige à ne pas aller dans le sens de tous ceux auxquels il s'agit de donner une existence, est infiniment frustrant, terriblement dévastateur. 

De nos rêves épars, et de l’étincelle brillante des débuts qui nous ont consumé, nous ne retenons que la grandeur qui périt, la possession qui flétrit toute chose, tellement il est difficile de gagner un bout de ciel sans y laisser un peu de notre âme, de viser toujours plus haut sans s'éloigner du mieux.

N'avoir pas de rêves, point de vision, ni davantage de chemin à suivre, non plus qu'un projet qui fasse regarder au loin, et se vaincre soi-même, nous rend fragiles comme les autres, car incapables de nous projeter, nous ne saurions être de ces hommes qui se construisent dans la différence.





L'ambition comme toutes les passions a ses bassesses, elle séduit les hommes et les rend orgueilleux, elle n'est que de vaines promesses sans cesse renouvelées, des désirs parfois arrogants qui nous font perdre de vue ce qu'il y a de plus important, le rêve obscur et lourd qui entraîne et épanouit.

Briguer des biens qui flattent l'orgueil, qui lui même fait naître du désir, nous empêchent d'être lucides, comprendre que ce que l'on perd est plus important que nos désirs, quitte à trouver du bonheur à relever cet autre défi, qu'est l’envie de retourner vers les siens.

S’imprégner d'un rêve plus grand et d'un horizon plus lointain, comme lorsque nous n'étions rien que des gamins en quête de devenir, qui n'avaient que la violence pour avancer contre la peur,  qui pour éprouver la réalité savaient se mettre en danger, celui de faire se retrouver notre famille.

Les trop petits rêves ne font pas avancer les hommes, nous avons été jusque là dans le faire plutôt que dans l'être, mais l'ambition en tant que projection de soi qui devrait nous animer, celle toujours liée à nos désirs, devrait être de ne pas oublier qui nous sommes les uns pour les autres.

Nous pouvons être autrement combatifs et déterminés, pour quitter cette passion désir qui fait oublier l'essence des choses, pour une estime de soi salutaire, qui consisterait à laisser une nouvelle image de nous, et faire à nouveau bonne impression à ceux qui se sentent orphelins de nous.

Isolés et très peu entourés, nous avons été à un quotidien douloureux, nous nous sommes confrontés à un destin qui ne voulait pas de nous, mais surtout défini ce que nous voulions sans jamais l'oublier pendant des décennies, qui ont laissées des blessures, qu'ainsi peut-être nous dépasserons.  
















































 

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