UNE SOURCE DE GRANDE DÉTRESSE...
Le monstre que j'avais le projet de mettre en cage et de dompter, celui qui s'est si souvent confié aux mauvaises personnes a eu raison de l'ange de lumière en moi qui tentait vainement de prendre forme en contournant l'agressivité qui afflige son cœur, la violence qui ne le quitte pas.
Il s'agissait de trouver à mettre mon histoire en mots au hasard d'une rencontre qui semblerait être le miroir de mes ressentis pour tous les matins du monde, faire en sorte que toutes les aubes subliminales qui précédent des aurores majestueuses puissent enfin habiller de pourpre les jours qui viennent.
Ce fut une éternité de grâce ponctuée de heurts qui n'étaient que si éphémères tellement ils provoquaient l'impression de perdre un peu de liberté et de céder toujours plus de terrain à la femme qui a déjà pris tellement de place, et d'une façon étrange semble vous déposséder de vous-même.
Mais tel un cycle qui se termine, un vol d'oiseau que noie l'horizon, une lumière estompée par l'avancée du crépuscule, l'idée fugitive qui m'animait à fait place à la terrible rancœur, qui vit au fond de moi depuis toujours comme quand mes rêves désertaient l'un après l'autre l'enfance.
Le bonheur est quelque chose qu'il faudrait cacher tout autant qu'on voudrait le clamer, il vous remplit tellement il déborde jusqu'à être remarquable mais aussi remarqué, au point de se déliter et ainsi vous échapper vous rendant à une source de grande détresse qui ne vous quitte jamais.
L'aube laisse à présent place à une aurore naissante qui ne portera rien en son sein, rien qu'un de ces jours semblable à des milliers d'autres, un ciel sans la moindre promesse, une folle rêverie qui s'en est allée comme elle est venue ou qui pire encore, n'a peut-être jamais vraiment existée.
Commentaires