UN CŒUR EN EXIL ...


Après des années d'insouciances, sont venues celles des doutes pour celle de l'obscur, qui semble née au plus profond de l'abime, et qui se transforme en madone soucieuse des autres mais tellement plus loin d'elle-même.

Elle semble là mais clandestinement dans sa vie, toujours au plus près d'un coeur lourd qui lutte pour ne pas laisser les larmes lui piquer les yeux, dans l'intimité du stress voire d'une détresse, qui la laisse déprimée et coupable.

Il lui arrive de se laisser traverser par ses émotions quant à ces liens familiaux qui se délitent, l'ombre d'un destin qui plante ses griffes pour ne jamais les desserrer, ces choses qui la laissent sans voix, alors qu'elle a tellement à dire.

Je lui ai prêté l'oreille et j'ai ouvert mon coeur à sa vie, et depuis un moment en attente d'elle et des mots que cache le sien, désespérément  loin de nos ressentis d'hier, comme si quelque chose s'était brisé en elle, qu'elle n'était plus vraiment la même.

Sa vie semble un exil, souvent là ou elle ne veut pas être, mais jamais en son rêve d'un ailleurs qui lui ressemble, même si c'est d'une manière éphémère et qu'il n'en demeure pas des plus troublants, tellement ces moments lui rappellent l'instant volé au quotidien.

J'ai beau faire je ne sais pas retrouver l'aura mystérieuse qui recouvrait nos attentes, ces espoirs pleins de nos ressentis, ces coeur à coeur qui gravaient quelque chose de fort entre nous, malgré la distance et ce qui faisait que rien ne s'avérait du domaine des possibles.

Elle est là sans l'être vraiment, une ombre familière mais que l'on sent distante comme si l'essence de nous n'était plus qu'un souvenir délicat que l'on s'apprête à remiser dans quelque fond de mémoire à jamais, tout en continuant de lui faire des adieux.

J'ai l'âme en bandoulière et le coeur en errance de moi, tel à la croisée des chemins dont on ne sait pas  lequel emprunter pour ne pas toujours dériver entre ce qui est et ce qui se peut, comme si la vie égale à elle-même se devait toujours de nous poser ce genre d'ultimatum.

Mais je n'ignore pas à quel point je suis dur avec moi-même, combien l'hésitation me brise plus que de raison, comme si j'étais toujours prêt à reprendre mon bâton de pèlerin pour ne point m'enfermer dans ce qui n'est qu'une douce rêverie, une bien tendre illusion.

Je ne sais plus attendre une vie qui se promet sans cesse, non plus que vivre d'un hypothétique demain, qui voilent mes pensées et volent mes jours de mille manières, mais empêchent tellement le vagabondage de l'âme et de l'esprit, pour davantage m'enchainer à des regrets.

Quand le temps écourte ce qui va venir, et que le destin nous a écarté du meilleur, quand les pleurs silencieux ne recouvrent que si peu nos chagrins, il est judicieux de se mettre en quête du meilleur, de ce qu'il reste de rêve en nous pour en caresser nos âmes. 

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