LES ETOILES EN SUSPENS...
J'ai toujours cru voir les braises qui emprisonnaient ta flamme et une raison qui s'égarait dans un monde incertain, alors que tu n'es qu'une louve remplie de tendresse, qui voulait juste s'offrir sans partage à l'homme qui la ferait mourir d'une merveilleuse douleur.
Seule au bord du chemin de l'incertitude tu l'imaginais aller à la chair ferme et lisse qui appelle la morsure pour que tout s'éloigne et devienne souvenir, comme si tu ne désirais plus posséder quoique se soit d'autre sinon ce ciel tendre et amoureux qui caresse.
Tu étais un ciel droit, un chemin tracé et toutes les étoiles en suspens et seulement faite de tes silences et de ta solitude, jusqu'à devenir l'un et l'autre tellement le destin qui fait que l'on court derrière la discrétion, comme pour mieux accueillir la première prière de l'aube.
Il est difficile de se recroqueviller à l'intérieur et de se pelotonner en un cœur débordant de parfums, dés lors que la vie est quelque part lovée dans le temps qui a passé et qui passera encore, pour nous habiller de désir et faire de nos nuits des confidentes silencieuses.
Nous avons tous la nostalgie de quelque chose qui semble perdu, autant que l'impression d'être arrêtés quelque part avec le sentiment de ne pas vivre, de trop de blessures et de bien des déchirures, jusqu'à si souvent en avoir les yeux couleur chagrin.
Il y a en nous comme une part d'inachevé, un silence telle une douleur que rien ne viendra apaiser, comme si nous nous enfermions dans les couloirs du temps pour ne pas laisser nos êtres s'envoler dans le tourbillon de sentiments qui nous émerveille depuis toujours.
Tu as eu des moments de révolte et de colère, une voix meurtrie, errante ou en folie qui ne sait plus qu'enfermer en son cœur les mots hésitants, peut-être de s'être trop habituée à l'écho d'un cri douloureux alors qu'elle n'est que l'écrin merveilleux de la passion.
Tu me courtises de mots sans pour autant être docile tel un cœur qui aime qu'on le flatte, tu aimerais embrasser ce qui vit en toi même s'il est réel et dangereux de si bien sentir que nous sommes deux êtres en quête d'amour qui aiment ce qui se dit et ce qui se lit.
Je ne saurais dire aujourd'hui ce que je sens en moi, je t'écoute en pensant au soulagement du jour ou tu t'ouvrirais au désir que j'ai de t'entrainer à ce bonheur, car dés lors que tu me laisseras enfin devenir ton âme, ta vie et ta lumière tu cesseras réellement de douter.
Lydie au vu du temps qui file à toute vitesse, s'empressant d'emporter jusqu' à nos souvenirs, écrit moi pour me dire que tout va bien, que l'aigreur qui s'est emparée de notre relation s'estompe au fil des jours. Je t'aime et j'ai le désir de te retrouver comme tantôt car tu es dans mes pensées.
le 20 aout 2024
Commentaires
Est-ce dire que l'écrit te résume parfaitement, que ces mots couchés là reflètent ce que seul le poète sait voir, et l'âme entendre pour peu qu'elle soit proche de la tienne...La manière dont tu te décris quoi que tu puises en penser est commune, une sorte de vague de fond qui nous soulève et nous laisse retomber au gré de nos errements...je ne pense pas que ton texte soit triste juste une manière poétique d'imager une rêverie qui tarde à prendre forme, un chemin qui a du mal a se dessiner, des mots qui en appellent d'autres...
Merci l'inconnu ( e )
Je suis issue d’un regard qui fuit
Mon corps est entité insaisissable
Langé dans un ciel gris
Exploré et inconsolable
Je suis produit de deux refus
Qui tardent à se mettre d’accord
J’erre dans les rues comme un intrus
Victime d’un méchant sort
J’émane d’une profonde incompréhension
D’une existence obscure et aléatoire
Comme un problème sans solution
Où on enterre même les espoirs
Je suis générée par la flamme reniée du tison
Et adoptée que par la cendre
J’ai perdu toute ma raison
Du destin je n’ai rien à attendre
Je suis frêle bouture infertile
Qui tente de survivre à la sécheresse
J’évolue dans un milieu hostile
De perfidies et de bassesses
Je suis solitaire grain apatride
Je n’ai nul sol où m’enterrer
Seule la folie me guide
Car soleil refuse de m’éclairer
C’est une fois profondément ensevelie
Que graine peut ressusciter
Comme sépulture prenez l’oubli
Qui seul procure la liberté. LD
Tu m'en vois ravi d'avance, je n'aimais pas te voir si distante et par ailleurs aussi triste comme si nous étions des étrangers l'un pour l'autre. Je n'oublie pas que tu m'as inspiré quelques uns de mes beaux écrits et parfois même à quatre mains...
Je n'aime pas perdre encore moins mes amitiés, je sais qu'au pays les choses ne s'arrangent pas, que la crise du Covid accentue les inégalités et que cela n'est pas prêt de s'arranger ! je serai toujours là pour t'écouter et surtout entendre tes peines et tes chagrins... à très bientôt Lydie. Je t'embrasse très fort aussi