L'EVIDENCE DE TOI...
Je t'imaginais te préparer un thé au jasmin dans l'espoir d'échapper au chagrin, pour apaiser l'ange grincheuse que tu te sentais être, tombée sous le charme d'un démon tout en te demandant si nous étions arrivés au bout de l'histoire, et si effectivement nous nous étions trompés.
Et j'étais là à me répéter qu'il me fallait accepter la nostalgie d'un amour naissant, mais aussi à tant détester l'écriture qui ouvre des chemins et fait éclore de ces histoires qui semblent nous habiter depuis toujours, qui nous font sentir vivants en attisant en nous les passions les plus profondes.
Mais j'ai entendu ton âme tel un murmure, puis appris les ténèbres en ton absence, jusqu'à ressentir la sensation étrange et inconnue qui émeut, un flot intérieur amoureux qui va au delà du désir, tel une sensation précieuse et unique, je me mettais simplement à ressentir nos deux âmes abimées.
Je me suis senti incertain et certain à la fois, d'être celui qui recollerait ton cœur en miettes, qui ferait de tes faiblesses une force, l'homme qui anéantirait tes doutes et enfouirait tes peurs, car je ressentais entre nous le serment muet de deux âmes qui voudraient se contenter l'une de l'autre.
Nous ne sommes encore que deux cœurs qui s'effleurent sans échanger la profondeur de leurs doutes et de leurs blessures chacun cherchant sa lumière en l'autre, comme si nous n'étions que deux êtres qui se rêvent sans que leurs corps ne se voient, qui se fascinent autant qu'ils se déconcertent.
On dit souvent que le bonheur se cache dans l'inattendu, cet étrange sentiment de familiarité que l'on ne voit pas venir, qui nous fait percevoir ce que l'autre ressent et parfois entendre ses soupirs, comme deux âmes qui se caresseraient en se voyant mutuellement dans les yeux l'une de l'autre.
Ces quelques jours ont été un long voyage épuisant, là ou je ne me sentais pas complet avec moi-même, il me manquait ce lien indéniable que nous avons besoin de voir évoluer, mais sache que même si j'ai été maladroit en manquant de l'attention nécessaire, ta douleur devenait la mienne.
Ce matin je te vois approcher du clavier, le sourire dans une heureuse plénitude et à peine surprise de trouver mes mots, car ces choses là se ressentent même si elles aiment être dites, et tu sais au fond de toi que dans la vie rien n'arrive jamais sans raison, combien ce qui semble anodin peut-être fulgurant.
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