L'IDEAL DE L'AMOUR...

 

Il y a eu dans mes premiers "je t'aime" une sincérité qui ressemblait à un coup de foudre avec bien des choses importantes dedans, mais il n'est rien de plus douloureux que l'incompréhension, l'attente du geste tendre qui nous ramènerait à un avant idéalisé.

Chacun d'entre nous aspire à une passion sans souffrance qui jamais ne blesse, quitte à devenir un candide qui attend l'amour pour se distraire d'une solitude existentielle, en permettant à un autre l'ultime sentiment pérenne de complétude, qui le met à fleur de peau.

Souvent on ne s'aliène pas, on recherche plutôt un allié, pour apprendre de lui, se mettre à voir avec ses yeux qui devraient nous renvoyer une image de nous positive, et pas une personne qui nous couvre d'opprobre quant à ce qu'on lui dit de nous, alors que nous nous en sentions si proches.

Comme s'il s'agissait d'une lutte pour le pouvoir, nous avons fini par voir nos dissemblances, alors qu'il y avait moyen de faire la route ensemble, tu élevais toujours un mur d'incompréhension, devant lequel je m'étonnais tout d'abord, avant que de me mettre inconsciemment à reculer.

Le plus dur en amour c'est de renoncer à l'idéal de l'amour même pour l'autre, car en le voyant autrement nous découvrant le paradoxe d'une relation faussée par une déclaration intempestive, et une attitude qui en lui donnant le pouvoir, rend inconsciemment les sentiments impossibles.

En faisant office de miroir, et aussi parce que tu en avais assez de me voir tourbillonner autour de toi, tu m'as acculé à atteindre mes limites dans les désillusions, alors que ce n'étaient que les tiennes réticence et résistance qui stimulaient mon désir de séduire, faisant de nous deux ennemis intimes.

Sûre de toi tu ne faisais qu'enfoncer des pieux dans les points sensibles, allant jusqu'à ressortir mes imperfections et n'en faire que des présences, comme s'il s'agissait d'entretenir entre nous des litiges, en des critiques qui mêmes si elles sont non violentes n'en demeurent pas moins des critiques.

Je pense qu'à un moment nous étions tous deux désireux, jusqu'à ce que tu ne remarques qu'une réelle dépendance qui avait pour but d'exprimer un réel attachement, qui se voulait des plus sincères malgré que la seule amitié entre nous semblait difficile voire impossible de mon point de vue.

En séduction les hommes paradent, les femmes provoquent l'étincelle remplie de promesses, mais j'ai fini par comprendre que plus j'avançais davantage tu te détournais, comme si nous paradions tous les deux au point de créer une relation de souffrance, dont je ne veux plus pour nous.

Tu m'as appris à être un dépendant qui maitrise ses émotions, et j'ai su qu'il était temps pour moi de me résigner et d'abdiquer pour ne pas avoir à porter le fardeau de l'échec d'une bien belle relation, pour n'avoir plus la seule image d'une princesse qui sort trop souvent ses griffes au quotidien.


Au sortir de nos échanges je me sens toujours moins beau que la veille, comme si tu m'enveloppais de disgrâce, et que tu tentais de faire renaitre en moi le vilain canard que j'avais semé il y a si longtemps dont je m'en sens éloigné à tout jamais, malgré ce que tu tentes inconsciemment de me faire croire. 

Mais sache que je ne m'éloigne pas, j''apprends à t'écouter en profondeur mais en ne me perdant pas de vue, car lorsque je m'essaye à d'autres horizons, des personnes devant lesquelles je ne me suis pas mis à nu, je me redécouvre un cygne, un tantinet vaniteux je te l'accorde, mais encore revêtu de ce costume romantique qui lui va bien...












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