UN AVEU DE DESIR...
Dans toute relation il existe toujours un point de crispation, tellement jouer avec l'idée en sachant qu'il ne se passera jamais rien, ressentir l'attitude ou entendre les réflexions qui désamorcent sans cesse le désir, nous condamnent d'emblée.
Je n'ai jamais cru au glissement tranquille de l'un vers l'autre, ni à ces désirs voués à la nuit définitive car l'amitié reste une forme d'amour comme une autre, et personne n'est à l'abri de sentiments changeants, dés lors que l'on ne musèle pas la sensualité.
Avoir la sensation d'attendre l'évènement qui ne viendra pas, jusqu'à être dans le besoin compulsif, se sentir l'esclave d'un fantasme, c'est inconsciemment se rendre compte que l'autre n'a pas déposé les armes de la séduction, le désir se nourrissant de différences.
L'amitié est bien souvent un préalable à l'amour, et s'il ne faut jamais perdre de vue que les hommes sont plus mytho que les femmes, ces dernières davantage enclines à ce mi-chemin entre le frère et l'âme soeur se plaisent dans les contours mouvants des sentiments.
Quand pour tous les autres tu te veux un mystère alors qu'à moi tu te livres sans fard, que tous les deux nous permettons les baisers au gout de l'enfance, aux senteurs de secret c'est peut-être juste nourrir notre relation de similitudes afin de ne pas nous échouer.
Si nous nous sommes autant déchirés en éprouvant toujours l'envie d'être sur le même radeau, c'est certainement parce que nous avons bien des choses à nous dire, peut-être à vivre si nous avons l'intelligence d'accorder du temps au temps.
Aucune rencontre n'est due au hasard, juste des rendez vous que nous conservons en nous, heureux ou malheureux certes, mais qui seront à jamais cette petite partie de nous qui nous échappe, car elle a fait qu'à un moment nous avons déposé notre fardeau.
" Des femmes peuvent très bien lier amitié avec un homme, mais pour la maintenir il y faut peut-être le concours d'une petite antipathie physique." Friedrich NIETZCHE
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