UNE RUELLE SOMBRE...

 

Entre fuite et déni tu as erré plus de quarante ans, plus mort que vivant, avec une amie qui prenait le pas sur le reste de la vie, te choisissant un sombre destin, chaque jour devenant une guerre intérieure contre tes propres démons, et surtout la perte du contrôle de soi...

Il se peut que tu sois la victime inconsciente d'une vie qu'on ne se choisit pas, dont tu voudrais par ce biais te libérer, mais comme naitre, grandir et vivre est dangereux, il  faut apprendre à composer avec les écueils et les frustrations inévitables de la vie plutôt qu'un fond de ruelle.

Quand tout devient souffrance, et qu'il ne te reste qu'à réagir face au risque de mourir, il faut faire le choix d'un autre idéal de vie, plutôt que de continuer dans ce comportement  infantile que tu ne sais plus raisonner, qui devient de moins en moins un usage récréatif mais un chemin errant.

Depuis longtemps tu es aussi écœuré par la souffrance subie que celle que tu infliges aux autres, les tiens dont le moindre regard te fait baisser les yeux car il porte le poids du jugement, quant au fait de maintenir l'illusion tout au long de ta vie, une liberté excessive pour laquelle tu te rabaisses.

Il te faudra quitter tes habitudes, tes reflexes et tes gestes, ce cercle vicieux qui consiste à en prendre pour se sentir mieux, jusqu'à n'être que constamment dans un état d'indifférence pour pénétrer une autre réalité, ou simplement fuir la sienne, en enfouissant ce que l'on  ne veut plus ressentir.

Toutes ces fois ou tu as manqué de mourir, ou ton corps t'exprimait sa vulnérabilité après que tu ais quitté la phase du plaisir, ces instants ou l'on cherche à revivre un trait de nostalgie, tout en sachant qu'arrive toujours le moment ou l'échelle n'en sera que toujours plus haute.

Il y a eu toutes ces fois ou tu as tenté d'arrêter qui te sont comme autant de blessures, que tu réalisais une souffrance que tu tentais d'anesthésier, pendant que femme et enfants devenaient des autres, car tu avais décidé de quitter le train en marche, pour une pseudo liberté, un paradis artificiel.

Nos libertés à tous reposent sur un fond de dépendances, chacun les siennes pour de multiples raisons, mais pour toi il s'agit de rester libre en t'en sortant car tu n'as plus d'autre choix, autre que celui du coeur qui embrasse du regard tout ce petit monde qui t'appartient, depuis longtemps oublié...



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