QUAND TOUT EST DOUX...

 

Je me lève et je te pense, peut-être même que je me mets debout pour être au plus près de toi, par les mots qui sont ce complément d'âme et d'amour pour murmurer ou crier le désir que je ressens pour toi et que tu as si bien su entendre.

J'aime écouter mes pensées venir, les voir se glisser vers ce que nous élaborons depuis des jours, ce nid douillet qu'est une relation qui sans se dire se précise,  qui nous amène à rire de tout et de chacun comme si plus rien n'avait de l'importance.

Car tout est candeur entre nous, on laisse juste filer nos coeurs vers ces endroits que nous nous permettons, ces vies que nous acceptons de partager, ces mise à nu qui ne nous font pas sentir fragiles, mais donnent davantage envie d'aller vers l'autre.

Il y a une saine curiosité dans le fait de tout vouloir savoir de la personne aimée, quand elle éprouve le besoin de se dire, se raconter ou se livrer au détour d'une rencontre qui semble si évidente, qu'elle se respire comme si la vie revenait au travers elle.

Et nous nous disons ces choses qui sont nous mais ne le sont plus tout à fait, car l'autre s'en est emparé pour les faire siennes, pour nous les faire voir sous un autre angle, avec ses mots à lui, ceux qui nous brisent comme pour laisser entrer en nous la lumière.

Quand tout est aussi doux, que les regards se complaisent et épanouissent, lorsque tu te sens fort car l'autre t'en a convaincu, tu t'émerveilles de chaque instant, tu avances sans crainte de ce que demain pourrait être car tu as l'impression de n'être plus tout seul.

Et chacun sourit de voir l'autre plus heureux que la veille, comme s'ils étaient restés ensemble, ne s'étaient aucunement séparés pour rejoindre l'autre vie, celle qui les pousse malgré-eux à s'inventer un ailleurs, qu'ils trouvent à présent de plus en plus parlant.

Nous sommes allés là ou l'ennui nous poussait, et à la personne autre que la curiosité nous indiquait, sans trop savoir ce que nous voulions, juste pour passer un quelconque moment, vivre la vie de quelqu'un pour tenter d'oublier la notre, et les mots près de lui nous ont retenu.

Je me lève car dans quelques instants,  paupières mi closes tu iras à la recherche de ce café salvateur, moi j'aurais pris soin d'amener les croissants parisiens qui te mettent à genoux, te font voyager jusque moi dans le silence qui s'attarde encore.

Et nous serons heureux comme deux enfants qui oublient dans un rire que la vie est dure, tendrement lovés l'un dans l'autre malgré la distance qui ne permet rien, pour peut-être avoir moins peur de l'immensité de dehors qui nous attend depuis si longtemps.

Nous jouerons avec la tendresse, le tendre des mots qui font du bien, qui s'acoquinent et redeviennent sérieux le temps d'une anecdote pas encore partagée, et de tout ce que nous allons faire de cette  journée qu'il nous tarde déjà de nous raconter en fin de jour.


 

Commentaires

Anonyme a dit…
Tes mots simples et excessivement doux , écrits en toute finesse se lisent avec gourmandise...Chapeau bas Must !

Bonjour Lydie merci du compliment... J'aime cette légèreté qui te va bien que tu devrais essayer de ne jamais perdre de vue Prends soin de toi
Anonyme a dit…
Bonjour Must ...J'en prends note, merci !

Lydie je n'aime pas quand tu restes dans ton coin, la vie est déjà assez compliquée à elle seule. Fais un sourire et reviens nous vite ...Bisous

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