LA FEMME ET LE DESIR...
Lorsqu'une femme est supposée n'être là que pour le bonheur de son conjoint, dans un pays ou l'attitude et les interdits, les croyances, les mythes et les peurs contribuent à l'altération de l'image de soi, elle a le désir qui oscille entre excitation et inhibition.
Dés les débuts le fait de se sentir enfermée ou dire adieu à sa liberté, est souvent une source d'incompréhension et de frustration, les prémices d'un décalage de désir qui malgré tout laisse place aux non-dits sources de rancœur et de rancune.
L'entente et la complicité s'étiolant, le mari tend à perdre le rôle d'amant pour celui d'ami, laissant les écarts de libido créer un gouffre entre eux, tant le désir n'est pas si naturel, s'il n'est pas stimulé il finit pas s'éteindre, banaliser l'amour c'est le tuer.
Les femmes doivent se sentir désirables pour désirer, désirer le désir, d'abord passer par le sentiment, apprivoiser la sensualité et la tendresse car elles doivent érotiser leurs corps et leurs fantasmes, et face à la désinvolture masculine le psyché féminin se blesse.
Si souvent recluses dans des rôles de mères et d'épouses, sans être jamais des femmes, elles devraient s'accommoder en plus d'une forme de tendresse charitable autant que dédaigneuse d'un époux, qui les traite et les considère seulement comme leur moitié.
Quand on a longtemps surinvestit une relation qui finit par vous décevoir, que l'on reste piégée dans une relation insatisfaisante , la stagnation et la routine rendent la femme et l'homme invisibles l'un à l'autre, en général l'un des deux devrait s'en aller.
Mais dans certaines régions du monde même si le besoin d'échapper aux conventions et aux carcans est commun, tout s'avère délicat, les épouses s'embarrassent d'une sorte de solitude amoureuse, elles redeviennent des petites filles qui s'agrippent pour survivre.
La vie est une quête de soi à travers l'autre, ce fameux soi que l'on cherche au bout du chemin, mais être deux c'est être frustré et faire des compromis, quand l'un a envie et l'autre pas, on vit l'abstinence comme un rejet, et on perd peu à peu l'estime de soi.
Mais on peut s'aimer un certain temps sans se haïr ensuite, tant il est si facile d'oublier que celle qui est dans notre lit est un acquis, ce qui provoque une dégringolade de la libido plus brutale chez celle, qui a tellement besoin d'écoute et de tendresse.
Les étreintes se raréfient jusqu'à parfois disparaître complètement, car avec la routine on dépense moins d'énergie pour susciter le désir de l'autre, on devient deux personnes en souffrance, mais la femme finit toujours par ne plus ressentir sa féminité.
Les clichés selon lesquels le désir masculin est prétendument plus intense et plus bavard a fait son temps, il y a surtout une dimension de l'intimité peu investie au profit du versant tendre et affectueux, qui s'avère être une tromperie au long cours pour les femmes.
Le temps diminue le désir et la distance physique engendre la réciproque sentimentale dans toutes relations, que celles-ci soient passagères ou ancrées depuis longtemps, vivre à deux n'est pas une évidence, autrement que si l'on s'en préoccupe au quotidien...
Commentaires
Ailleurs que dans les couples, les gens ne prennent plus le temps de s'enquérir les uns des autres, aucune écoute, nulle patience, si loin les uns des autres même en étant proches...
La vie moderne nous jette dans une perdition de chaque instant, on perd nos vies et nos sentiments, on ne prend le temps de rien et un jour nous sommes afférés de nous découvrir devant un ultimatum. Nous devrions nous contenter de moins pour préserver l'essentiel, mais cela nous ne savons plus le faire...Merci Maroussia