UN JARDIN SECRET...

 

Lorsque le coeur n'est qu'une béance suspendue dans un présent noyé de désespoir, avec la solitude affreuse attachée aux pas, les jours sont maudits autant que violents, et les yeux si souvent bouffis de larmes...

En des cieux profonds, il y a des folles étoiles qui veulent guider les errants du coeur, ceux qu'éprouve le mal jusqu'à la déchirure, malgré les postures et les airs qu'ils se donnent, et qui entre peine et chagrin ont le coeur qui se serre.

Il est des nuits sans larmes, il est des nuits sans fin ou chacun se demande ce qu'il en est de cette vie qui semble bête à mourir, dont les jours sont des feuillets d'ennui, ou l'on murmure des mots dont il manque incessamment la fin. 

Mais arrive le jour ou tel un pont suspendu entre deux rives, des mots différents attirent le regard, obligent un retour qui n'est que les prémices d'un rendez vous inattendu, charmant autant qu'audacieux qui vient nous dérober un sourire.

Les mots vont et viennent, s'amusent de nous, se jouent de notre humeur, s'engouffrent en notre plus profond jusqu'à le bouleverser, nous faire échafauder une histoire somme toute bien sympathique, qui nous mène à sa guise vers ailleurs.

Il est ces rendez-vous, ces matins clairs cachés de tous, ou je te laisse dévorer les croissants que tu aimes tant, humer ce café auquel tu t'es lié d'amitié, tout en lisant l'écrit du jour tel des nouvelles autres que celles que tu découvres d'habitude.

Et tu te surprends à sourire à ce monde inventé, fait des charmes que nous lui prêtons, d'un accueil que nous lui resservons au quotidien et qui lui donne envie de revenir, embrasser ce qu'il reste en nous de l'enfance jamais trop loin d'ailleurs.

Je ne veux pas que tu m'aimes, non se serait trop commun, comme tous ces couples qui se font et se défont sans cesse, qui se jurent des choses qu'ils vont un jour renier, je veux juste que tu soies bien avec moi le temps qu'il te conviendra pour lâcher-prise. 

Je n'ai que le seul désir de te réconcilier avec celle restée un jour en bord de route, sans trop savoir pourquoi ni comment, la femme dont le chemin de vie s'est confondu avec une région du monde livrée à l'imposture des hommes et d'un siècle qui leur ressemble.

Même si moi je t'ai aimée de suite, comme au premier jour du monde, comme quand tout semble si vrai que cela nous confond, et je t'aime sans réfléchir car je me sens bien dans cette histoire que nous faisons naitre sans davantage penser à demain. 

Commentaires

Hakima a dit…
Les êtres qui s'aiment le plus sont ceux qui ne s'aimeront jamais... Ou s'aiment en silence ... l'inaccessible attire ...D’ailleurs les romans, les séries, les films, les plus belles histoires d'amour se nourrissent beaucoup de ça...
L'amour non aboutit à la chance de ne jamais avoir été confronté au réel,et d'être resté un rêve.

KHALIL GILBRAN " C'est dans la rosée des petites chose que le coeur se trouve son matin et se rafraichit." Etreindre du regard la beauté, c'est embrasser l'éternité d'une pensée, d'un frôlement de main, entrer dans un champ des possibles qu'il n'est pas utile de posséder pour en éprouver la félicité. Il suffit de se souvenir de toutes ces fois ou nos yeux se sont perdus malgré nous, que nos coeurs ont battus à tout rompre et que notre raison ou celle des nôtres nous a indiqué un tout autre chemin... Dans le droit fil de notre conversation d'hier à l'orée de tes dix huit ans qui m'a fait tellement sourire Princesse

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