UN HOMME ENFANT...

 

Je suis juste un homme enfant qui s'égare dans ses rêves, et avec des mots désire faire oublier le bruit maladroit du silence, juste une feuille au vent sans-abri, ou une âme en frissons qui attend, celle qui est d'un endroit qui sent bon la terre et les pierres oubliées...

Un homme dont le rêve facile vole comme un oiseau, vers cette femme dont la bague au doigt ne raconte pas tout et qui oublie si souvent une larme au bord de son café du matin, telle une fleur que personne ne voit, un coeur qui pleure jusqu'à la douceur du soir. 

Un oiseau blessé d'indifférence, qui passe de larmes amères en faux regards, et parfois perd ses yeux dans une rêverie indécente, un petit appel de l'âme qui rend vulnérable et heureux, un temps pour oublier les chagrins sans âge, le tissu nacré des peines.

Elle va au gré du vent qui la porte en tendresse, en s'amusant de son horizon tel un mur à l'agonie, une mémoire des aubes fugitives qui laissent l'âme et le coeur dolents, tant ses prières s'en sont allées dans l'espace éthéré ou le temps est un sursis, mais la nuit jamais sombre.

Elle est un matin d'aurore à murmurer, fragile et belle, sublime d'impudeur quand une nuit s'entrouvre sur une étoile naissante, qui lui fait désirer écrire une toute dernière envie à en perdre le souffle, un hasard heureux qui se veut l'espoir lointain de son coeur déchiré.

Un serment sur des lèvres fébriles, une histoire banale comme une histoire d'amour, et la main à tenir dans la sienne, pour s'étonner à nouveau entre rire et chagrin, sur une aube de tendresse au détour d'un chemin, une brise légère au doigté de satin.

Des mots perdus à l'ombre d'une fleur, un cèdre aux aguets et au loin la lune qui luit sur un reflet hésitant, un chemin vagabond, un poème d'amour aux fragrances de bois et de brins d'herbe mouillée, un promeneur pensif, et une pensée dérisoire.

Un vide qui se peuple de lumière, pour juste oublier les jours, et un destin maladroit, tant  il est si rare d'exister pas seulement de vivre dans un jardin engourdi par les blessures des amours tendres que sont les espoirs, qui un jour ont décidé de nous fuir.

Qu'importe l'infini du chemin, s'il faut errer la nuit pour comprendre le jour, et s'il s'agit d'un songe clandestin, ou d'un ange qui peuple notre univers d'une douceur aimante, qui rêve de s'allonger au creux de notre coeur, si on sait épouser l'aveuglante clarté.

Il faut parfois écrire au présent sur les rêves amoureux, et déverrouiller le quotidien des silences qui écorchent les jours, et les odeurs de vie, respirer l'amour jusqu'au bout des matins et constamment laisser vivre sa soif de liberté vers un nouvel ailleurs.

Le ciel est mi- chagrin malgré les aiguilles au coeur, un instant frileux tremblant comme les amants, l'audace du fragile, un printemps caressant comme ces flocons de l'hiver, tel un vent qui glisse sur l'oiseau, quand on sait rêver tendrement d'amour s'enfuir.

D'une lettre d'amour ou d'un mot seulement, nous sentir libres de nos rêves, de ces mots complices au creux de nos désirs, d'une douce tiédeur d'une bouche enivrante, et de la femme à nos cotés, pour aller à la folie de l'instant qui fait un bout de ciel.

La poésie est un monde ou l'amour échappe à la raison, le charme triomphant qui occulte les chagrins d'étoiles, mais toujours un conquérant à la voix fragile qui n'a que la rosée des mots pour faire chavirer l'âme d'un coeur qui bat sur un chemin banal.

Tu es si belle que mes yeux se blessent...


















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