UNE JOIE EN CASCADE...

 

L'esprit qui divague et chemine trahit les coupables envies d'un nid douillet tapissé de secrets, d'un baiser du désir qui donne la fièvre, de quelque amante de coeur aux seins blancs, qui se laisserait deviner avec des gestes muets et chauds.

En nous noyant dans les noces que sont les nuits nous ressentons l'impression d'avoir parcouru en vain le monde, tant il s'agit d'autre chose que des mots ou des instants anodins qui vous viennent, mais surtout un désir impérieux et douloureux.

Un coeur qui bat, une émotion, l'amant tant voulu tant cherché, qui va à des sentiments cachés mais prononcés sans regret, prendre ton corps en otage dans ses rêves, te faisant rougir de mots susurrés, lui même hésitant devant ces désirs gourmands.

Il y a des lèvres qui caressent l'âme d'un ultime rayon de soleil perlé d'un désir chatoyant, et la tentation divine enlacée au souffle d'amour d'une envie grandissante, quant à un féminin profond, une palpitante ingénue qui te perçoit sans un regard.

La bouche trace le plaisir d'une étreinte qui chavire, l'écume qui t'effleurera jusqu'à ressentir la confusion d'une brulure en ce temps infini suspendu par l'attente, et sous l'ombre séculaire des cèdres unis dans un même murmure, succomber au bonheur audacieux.

Une robe des champs légère, et tellement  le regard étrange qu'ont les amoureuses qui se sentent femmes jusqu'au fond des entrailles, épuisées par l'amour et le temps, mais le corps frêle et plein de pudeur, qui se laisse d'abord désirer par des mots murmurés. 

Il y a le musc entêtant d'un corsage de soie, le fantasme  altier et frissonnant, qui d'un simple regard me touche et me mène aux timides courtoisies de l'ombre, à l'endroit  où seules les étoiles veillent, le coeur qui palpite et s'éveille à l'archipel du désir.

Je veux être le gout de tes caprices, et un arrêt du temps, l'ardeur furtive de cet instant d'amour qui ouvrira les portes de tes envies, pour que tu puisses frôler un baiser, trembler d'un désir et admirer la douleur qui engendre la douceur en ligotant ton envie à la mienne.

Tu te feras indolente au plaisir qui t'emporte, en drapant ton âme de mes tendres aveux, le soir se faisant complice de tes égarements en cette balade amoureuse aux envies désireuses qui nous poussent à désirer, fuir puis à nouveau oser tant l'envie de l'autre nous consume.

Au matin redécouvrir dans tes yeux le reflet mêlé des cieux et des frondaisons, et sur le clair de ta chair ressentir encore ton coeur palpiter tel celui d'un oiselet, soumis mais à quel point innocent d'avoir été tel un présent offert, une joie en cascade.














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