DES RACINES ET DES AILES...


Quand il s'agit d'avancer sur le chemin que l'on connaît si bien, tout en n'ignorant rien de la douleur qui envahit le corps et l'esprit, c'est davantage que de ne plus savoir respirer, de ce que le passé devient l'avenir ou sans cesse il faut revivre sa solitude.

Tout en acceptant ce qui est là même si l'on s'y refuse, de se savoir tellement fragilisée par ses blessures ouvertes, abimée par ce chemin de vie ou la douleur se présente pour hanter une existence parfois mise à rude épreuve qu'on ne doit pas laisser se noyer.

Les tracas divers et variés, une succession de déboires contrariants voire tragiques, et tant les larmes qui font couler les mots de colère et de reproches, qui nous laissent ensuite avec le sentiment exacerbé de culpabilité, qui n'engendre que tristesse et désarroi.

On aimerait pouvoir apprécier les plaisirs de la vie les plus infimes qui soient, et malgré les tuiles qui s'enchainent les unes derrière les autres sans crier gare, nourrir de l'espoir pour éclairer un chemin sombre, mais on a juste les mûrs à qui pouvoir se raconter.

Nous essayons au fil des jours de retrouver le sourire, conscients du danger de nous laisser porter par la tristesse, en nous contentant juste du peu que la vie nous donne même si c'est injuste, d'endurer comme on endure depuis toujours, même le coeur en miettes.

El il y a la vie qui continue avec ces peines, ces manques, et les mêmes questions que nous nous posons quant à ce ciel qui nous inflige ces terribles épreuves, mais qui jamais ne nous empêchent de courtiser le destin en tentant d'apaiser notre impatience.

Car il ne s'agit pas d'abandonner au risque de passer à coté du meilleur, mais d'apprendre à perdre avec grandeur et élégance, et surtout bien perdre pour gagner, tellement l'important n'étant pas d'avancer mais de grandir tous ensemble malgré tout.

Il y a tous ces élans moult fois accomplis, un monde trouble, un climat malsain et sombre sur lesquels il s'agit de marcher tout en restant sur le chemin de notre quête d'amour pas toujours achevée, de savoir qu'un coeur de mère qui a aimé aimera toujours.

Dans une société ou les vies "minuscules" subissent, résistent avant de succomber, ou tout semble sans vie autour de soi, et dans l'attente que son enfant ait un sort comme les autres, il faut savoir accepter qu'un papillon se pose dans notre coeur pour le libérer.

Il y aune seule façon de survivre face au mal-être qui vous ronge, ces interrogations qui vous hantent jour après jour, et la croix que l'adversité a jeté sur vos épaules, c'est de ne rien laisser transparaitre et d'en faire une force au fil du temps.

Malgré que nous ne puissions comprendre la tournure que prennent les choses, il faut admettre nos fragilités, être une muraille qui se fissure car même si la lumière n'est pas au bout du tunnel, on ne peut donner à nos enfants que des racines et des ailes. 

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