LE COURAGE DES FEMMES...


Lorsque la vie surprend une femme en ses jardins murmurants et qu'elle se sent fatiguée d'une lassitude qui jamais ne disparaît, elle se découvre dans une nudité de songes, tel quiconque ne ferait qu'attendre dans le silence.

Elle se retrouve là à charrier les ombres, les rêves, et les peurs blottis au fond de ses yeux ignorant si elle est vivante ou morte, une béance qui s'ouvre sans trouver de fin jusqu'à se sentir tel un brin d'herbe sous le vent dans l'indifférence bleue du ciel.

Prise dans un tumulte indécent et un temps qui la presse, lui manque ou qui passe trop vite, fatiguée d'une course à tout et rien elle s'en vient quand même vers nous, pour nous offrir des mots, des rires et parfois des larmes en poésies aussitôt oubliées. 

Comme une personne qui depuis longtemps ne comprend plus ni ses désirs non plus que ses angoisses jusqu'à n'en n'avoir plus rien à faire, vivrait cette vie là ou une autre avec ce qu'il lui reste de dignité tout en gardant un regain d'affection pour des toutes petites choses.

Et qui parviendrait à sourire même lorsque la situation ne l'impose pas, qu'elle se sente en colère, malheureuse ou malmenée par la vie sans vouloir justifier ni ses pleurs ni ses rires quant à tout ce qui l'empêche de vivre, et de se concilier avec ses propres envies et ses propres désirs.

Débordée, accaparée, bousculée, et davantage engluée dans un tourbillon d'activités, elle ne fait que mener une vie quelque peu cachée dont elle sort souvent battue, et tellement plus défiante envers elle même jusqu'à se refuser le moindre débordement ou semblant de répit.

Murée dans une déprime passagère parfois consistance elle n'avance ni ne recule, reste là ou elle est malgré que quelque chose en elle cherche à éclore, lui donne envie de faire des choses nouvelles sans pouvoir se libérer comme si elle n'en n'avait pas le droit.

Fatiguée, vidée de toute énergie, quelques fois sans motivation elle ne fait qu'enchainer des journées sans enthousiasme avec le sentiment de ne pas bien faire les choses, de ne jamais être au bon endroit écartelée entre frustration et désarroi de se sentir incomplète et si impuissante.

Une femme échoue à traduire entièrement ce que son âme ressent dés lors qu'elle se sent comme une eau saumâtre et boueuse qui n'est que sans vie, car c'est tel de devoir vivre sans penser, de baisser les bras et de se conforter en des griefs indéfiniment remâchés.

Un cœur de mère le plus pur a parfois les idées honteuses, autant que les femmes sont tellement souvent dans le fond des flots avec un désir intérieur de changement, mais toujours en prise avec les tourments et les pensées négatives qui les font ressembler à des orages.

Tout en ayant l'imagination qui escalade sans cesse le ciel, elles ont la force de cacher au monde ce chaos et de remplir ce vide de sens faute de savoir ce que l'on choisit, ou juste en s'interdisant d'être tel leur cœur, l'eau vive et chantante qu'elles se savent être.

Il leur suffit trop souvent de se convaincre que l'orage est en dehors et non en elles, et de réprimer les foules d'émotions que la vie de tous les jours fait surgir en elles par hasard, pour oublier les quantités de temps dévorées sans qu'elles les vivent pour elles mêmes.

Elles savent se fondre dans le sacrifice comme s'il n'y avait rien à comprendre, et qu'il ne s'agissait pour elles que de prendre les instants comme ils viennent en concevant qu'il s'agit d'une profonde injustice, d'autant plus qu'elles se sentent souvent seules.

" Quand on ne sait pas ou l'on va, tous les chemins mènent nulle part."                                                              Henri Alfred KISSINGER 

Quant à l'impression d'une vie qui n'est qu'un étang mouvant et stagnant qui nous noie.





















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