LE HASARD POETIQUE...


Il faut être capable d'avoir mal à la vie pour l'aimer vraiment, être plus fort que le néant et la violence humaine sans cultiver la révolte et le désespoir, comme s'il s'agissait de devoir revivre de l'intérieur, à partir de mots et de pensées qui s'emboitent les uns les autres...

Il y aura toujours ce chemin des cicatrices, mais plus encore la joie, l'envie et le désir qui sont tel de faire un pas vers ce qui est à venir, marquer un temps d'arrêt pour cueillir ce qui passe par là, oser rêver le plus loin et le plus haut possible.

Les mots suscitent des choses qui font appel à notre propre parcours, tous ceux qui se partagent dans des petits moments forcement intrigants qui nous entrainent vers quelque ailleurs dont nous nous émerveillons en silence, car ils nous font nous souvenir sans amertume.

Avoir mal à notre vie et l'aimer quand même, juste à la seule pensée d'un coucher ou d'un lever de soleil, ou de l'ombre fugitive du visage de l'être que l'on se met à aimer, c'est une espérance vers d'autres possibles, ré-enchanter le monde que l'on connaît en le berçant.

Trop souvent nous vivons dans une banalité sans poésie aucune, alors qu'il nous faut sans cesse lutter contre nous-même, surmonter la tristesse, la lassitude, le désespoir pour ne pas davantage nous laisser engluer dans un quotidien maussade qui nous consume.

Il faut savoir se saisir du hasard poétique, en ayant pour horizon un sentiment, en accueillant les mots comme des flots joyeux et turbulents qui nous font percevoir les choses avec notre coeur, afin de soupirer avec le vent à l'infini, même si on connaît le poids des larmes.

Nous nous blessons et nous nous trahissons à perdre nos illusions, tout autant que nous ne savons que rester suspendus entre rires et larmes la plupart du temps, sans ces braises qui nous émerveillent, et ce sentiment fugitif qui fait de notre quotidien une promenade.

Il y a parfois une curiosité qui nous fait sortir des sentiers battus, et qui donne envie d'aller voir plus loin pour ne pas nous arrêter à ce que nous  connaissons, comme pour seulement soigner notre âme en prenant le temps d'un regard, mieux vivre avec ce que nous avons.

Illuminer le quotidien avec poésie, c'est s'émerveiller en se saisissant de la présence de l'être cher à ses côtés, accepter de ne pas tout contrôler, laisser un milliard de flocons duveteux se poser sur son épaule, juste pour faire une disponibilité à l'innocence de l'âme.

Il faudrait pouvoir faire abstraction du doute qui nous fait vaciller dans le chagrin, car l'idée d'un bonheur en est déjà un, tout autant que la fraicheur des mots qui viennent nous faire vivre l'instant en faisant l'éloge du désir amoureux si souvent reculé.

Il est tentant de désespérer lorsque nous sommes confrontés à hostilité, l'irritation et le tourment, mais il suffit d'un élan du coeur vers un inconnu qui n'en n'est déjà plus un, pour s'ouvrir à l'appel que ses mots font surgir en nous depuis quelques temps déjà.

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