LE SOURIRE AU COEUR...
Nous nous sommes engouffrés dans une fissure de l'espace et du temps qui ne voulait pas de nous, et malgré une mémoire qui te restitue des chagrins et des larmes tu sais rester digne et fière comme une feuille d'automne qui veut s'octroyer un ultime prestige...
J'ai noué le quotidien à la magnificence pour retrouver le feu de l'écriture qui épanche les pleurs, aiguillonne la plume pour faire de ce destin déroutant un heureux hasard, un bonheur habillé d'instants d'ocre de pourpre, et d'or aux tons étincelants.
Je sais qu'à ton éclat je brille, moi si solitaire et chagrin, pour seulement avoir figé ton sourire dans mon coeur et dans ma tête, quitte à me sentir tout retourné et attendri en ces rendez-vous fugaces qui font à nouveau voir de la beauté en toute chose.
Je devine avoir provoqué en toi un incendie de larmes et de vacarme, pour avoir désiré capter un peu de tes souffrances, mais je ne suis qu'un joli coeur pur que tu t'es mise à aimer au jour, dont les mots t'envahissent pour faire vibrer ton présent.
J'ai écouté les vents furieux qui font pleurer toutes tes branches, et j'ai entrevu pour toi la fin de quelque chose comme un trésor, qui te fera oublier l'encre délavée de l'amertume, les bonheurs enfuis, en faisant battre ton coeur d'un tourment d'amour.
Le coeur pur qui te cherche du regard sent en toi un grand fleuve de fruits, l'odeur acidulée des agrumes noyée dans un subtil parfum de menthe, qui aux brumes de l'aurore ressentent la beauté frissonnante qui rêve d'enfin regarder un lendemain qu'elle veut étreindre.
Depuis que tu m'as fait entendre le chuchotement des moineaux de ta fenêtre, j'ai l'envie de partir et de lâcher tout, le désir d'aller là-bas ou je t'aperçois, tout autant que je veux te crier de me suivre ou de me laisser t'accompagner pour sentir la caresse de l'infini.
L'air est déjà plus doux comme un feu mourant en ces moments d'ivresse qu'illuminent nos mots, les pensées irisées par les reflets du désir qui redonnent déjà l'envie de taquiner l'herbe, pour effacer le temps sombre qui profile ces soirs ou nos vies semblent en déroute.
Je serai la jarre d'argile qui saura contenir l'essence de ta vie, celui qui t'offrira l'or bleu des souvenirs qui te viennent en de doux moments, et ces instants d'intimité, qui seront les mille pensées qui rêvent d'éternité, qui restent à la croisée du jour et de la nuit.
Nul autre avant moi n'aura pris le temps d'autant te combler de la splendeur et de la beauté du verbe, des mots qui redessinent les contours douloureux de la vie, les rendant plus beaux rien qu'en les faisant voir autrement à un regard divinement amoureux.
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