UNE FLEUR COUCHEE PAR LE VENT...
Dans une vie chargée d'ennui qui jamais ne finit, j'ai eu à nouveau le cœur qui tremble quant à l'amour et ses tourments, en quittant le désert de l'habitude tel l'adolescent à son premier désir d'un matin ou il rencontre ses envies.
Je t'ai rencontrée dans un moment de grâce et de beauté, tu semblais n'être qu'un hiver qui s'efface, une fin de saison qui se cache pour soigner ses blessures, telle une ville qui contourne les siècles tout en gardant ses souvenirs et ses secrets.
Il y avait en toi tout ce qui contraint, humilie ou blesse en des chemins escarpés, toujours en quête de la terre promise de l'oubli, absente comme si tu étais nulle part, avec l'allure comme il faut mais le regard triste de celle que la vie a fatigué.
Mais tu semblais être celle que j'attendais et que j'entendais, celle que je devinais pouvoir noyer mes peines de vagabond, et me faire oublier le parfum des amours passagères, dont je songeais à prendre les inquiétudes pour en faire de tendres rêveries.
J'aurais aimé prendre tout simplement ta main, te mener à l'âge des manèges d'autrefois, là ou se privilégient le jaillissement et la spontanéité, sur les rives de ces rencontres ou les souvenirs ne sont qu'un intime cheminement vers le mystère profond.
Comme chaque instant est toute une vie pour ceux qui n'ignorent pas combien l'amour est éphémère, je suis venu te faire la promesse d'une vie belle comme un long voyage aux odeurs de jasmin, en étant le grand frère, l'amant et l'ami de cœur qui te manquent.
Qui te mèneront vers ce lieu si rafraichissant qu'est l'enfance, faite de choses simples autant qu'élégantes, là ou on n'aime que ce qui fait le sel de l'existence, l'innocence et le charme de la vie qui se voudrait à la fois familière et imprévue pour nos cœurs.
Là ou je t'offrirai le soleil de ma tendresse en braconnant ton cœur, et en ensoleillant ton cœur et ton âme jusqu'à te donner envie de te promener dans mes rêves, aller à ce tendre délit qui fait quitter la brume légère des habitudes et le murmure de la tristesse.
Tu as le cœur beaucoup trop tendre pour tous ces chagrins qui te couvrent de pleurs et de blessures, et qui te font si souvent oublier que la vie est un jardin ou il nous faut prendre le chemin qui va toujours plus loin, quitte à porter en soi l'espérance et le doute.
Je rêve d'être seul et de me confondre dans l'ombre d'une fleur couchée par le vent, sans laquelle la mienne vie serait déserte, et d'éveiller son âme qui s'est tue en lui offrant mes mots d'amour perdus, fleuris de roses et de jasmin.
Il suffit parfois de transformer le hasard en destin, faire de la détresse tout au fond d'un regard un orage paisible, en lui apportant l'imprévu qu'elle n'attendait pas, jusqu'à ce que même sa tristesse nous soit douce comme une caresse.
Cesse de laisser le temps passer sans toi, autant que sortir les cris si violents et si tendres qu'il me semble entendre même si tu les étouffes, car tu es de celles qui pour survivre ont encore la force de rêver en se laissant troubler et séduire.
Pour n'avoir plus jamais froid vient déposer tes chagrins sur mon cœur, et aussi loin que tu puisses être reviens moi, car tu sais à quel point j'aime ta tendresse et ta folie qui font mes rêveries, m'éveillent depuis peu aux lendemains qui chantent.
Je suis venu te dire les mots que tu attends, t'offrir les écrits chargés de tous mes mots d'amour, car nous aurions pu ne pas nous rencontrer alors que là nos chemins se sont croisés, nous nous sommes reconnus et aussitôt nous en avons souri.
Tu es cette douce aux yeux tendres qu'il me semble parfois ne pas comprendre, celle à qui mes mots donnent envie de vivre et de me suivre, mais qui laisse si souvent notre histoire à l'abandon, tel une autre moi-même avec aussi peu de regrets et tant d'insouciance.
Il suffit de quelques mots pour éloigner certaines de nos tristesses.
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