UN MOMENT DE DOUTE...


Souvent quand les êtres que j'aime flirtent avec le désespoir, j'ai envie de les serrer contre moi jusqu'à les étouffer tout autant que ce qui appelle leur désespérance, aller à un mal profond que je connais si bien qu'il me hante lorsque je me retrouve seul...

Je n'ignore pas à quel point la vie est d'une singulière violence, combien elle peut nous déchirer comme de simples feuilles de papier, qu'elle éparpille en chagrins, en peines, et en douleurs jusqu'à n'en faire que des cris lointains que personne ne semble entendre.

Et pourtant il faut sans cesse nous relever, car auprès de soi il y a toujours ceux qui ne sont que trop dépendants de nous, qui ne sauraient survivre à notre abandon, et qui n'attendent que de s'écrouler pour peu qu'ayant trop mal, vous leur en donniez l'occasion.

J'aimerai raconter le parcours qui a été le mien et aussi pleurer avec l'être cher, laisser revenir en surface les démons d'une vie qui ne disparaissent jamais complètement, même si de temps à autre nous les sortons des placards pour les taquiner, avant de les enfermer à nouveau.

Mais j'aime la pudeur que nécessite notre passé, l'ombrage doux de l'avenir qui voile le présent qui n'est jamais à la hauteur des rêves, sortir des tourmentes que sont certains souvenirs, leur préférant les rêveries éphémères qui nous font malgré nous un peu sourire.

Il y a une mère qui me brise autrement qu'avec les cris et les coups de l'enfance, qui me fait me souvenir de l'étranger qu'était mon père, tous ces biens chèrement acquis pour prouver je ne sais plus quoi, et le fantôme de l'homme que j'étais et si en colère.

J'ai perdu beaucoup plus que je n'ai gagné, car le temps et la patience m'ont toujours manqués, faisant mes regrets plus profonds quant à ces ombres aimées qui ne souriront plus jamais, tant je n'aurais pas été là pour eux, juste les attendre en chemin.

Je voudrais arrêter ma vie à l'endroit merveilleux ou tout était encore possible, pour refaire d'autres choix autrement que guidé par la colère et la violence mais je ne le puis car la vie n'attend personne, elle vous laisse seulement l'eternel poids des regrets.



Mais toi qui me lit, toi pour qui ces mots auront un sens car ils te sont tu le sais destinés,  si éprouvée que tu voudrais disparaître, de ne regarder à cet instant que dans le miroir désespérant de ce qui a été fait jusque là, n'oublie pas que la vie est toujours à venir.

Ne te fie pas à ces sourires en demi teinte, autant qu'aux récits des uns et des autres, ces artifices qu'arborent la plupart pour se mentir à eux-mêmes, imagine seulement à quel point il suffirait d'entrouvrir le voile qui les dissimule, pour qu'ils se mettent  à pleurer.

La vie est ainsi elle donne, elle reprend, des joies et des peines qui se chevaucheront sans cesse, mais qui ne sont que des leurres qui servent à nous éprouver, nous grandir parfois car nul n'est éternellement heureux sitôt que nous regardons vraiment un parcours.

Il te suffira ce matin de te poser face à la mer, avec juste un café turc afin de laisser aller tes pensées vers l'infime espoir de bonheur qui passe, qui te donne envie d'attendre tu ne sais quoi mais dont tu es curieuse, car ce qui apporte de la peine contient de la joie...





















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