L'HOMME ENFANT...

De tous petits mots bienveillants et enveloppants en messages doux et délicats qui ont su exprimer nos peurs, nos besoins puis nos envies, nous avons su faire naitre les rires du soleil, mais surtout surmonter la difficulté à nous réconforter.

Puis sont venus ces moments de communion, et ce désir intense que nous n'échangerions pour rien au monde, ceux ou il s'agissait de déposer de la tendresse, de la gentillesse et de la délicatesse en l'autre et de laisser le temps s'écouler sans rien dire.

C'est comme un chemin de sensations et de sentiments auquel nous nous abandonnons, pour supporter l'existence, dissiper les angoisses, jusqu'à pouvoir après avoir passé une mauvaise journée être capable de trouver de la joie à la manière d'être ensemble.

Tel un amour qui a presque la douceur de l'amitié, davantage l'écoute qui touche au plus profond, ce quelque chose de sûr et de vrai qui ne ment pas, et qui doucement mène à n'avoir plus peur du plaisir, jusqu'à vouloir oublier le monde entier. 

Chacun se veut très désireux de comprendre l'autre, puis s'apercevant que l'amour est plus fort que la violence, se met à porter un regard émerveillé sur la tendresse allégresse, l'offrande d'un mot ou d'un silence qui le pousse à aimer tout en se sentant aimé.

Tout devenant comme un baiser presque silencieux qui vient se poser au coin des yeux, un éclair d'amour qui veut s'offrir comme un soleil à son autre qui se sent angoissé, stressé et fatigué jusqu'à avoir besoin d'une attention intime et particulière, comme s'il s'agissait du début d'un désir.

Il y a d'un coté une fleur des champs, de l'autre des mots chargés de sourires et d'amour qui dans un souffle chaud et vivifiant viennent partager leurs silences, et laissent poindre les impressions qui appellent si fort le baiser, se suffisant de laisser les coeurs agir.

Nous nous sommes surpris à découvrir notre sensibilité, nos interrogations et nos peurs, jusqu'à pouvoir rire de nous-même, comme s'il y avait une attente magique, une demande évidente d'être aimé et de se sentir protégé, de sentir quelqu'un de proche et d'attentionné tourné vers nous.

L'amour est ce quelque chose qui surgit avec une facilité qui déconcerte un peu, qui nous fait nous sentir fragiles et délicats, avec une manière d'être charmants et de nous mettre à espérer avec sincérité l'élan du coeur et la caresse de l'âme ou l'on se donne sans rien promettre.

Exprimer des émotions, des sentiments et vivre dans l'intime, la fugacité d'un rien, sentir les coeurs tressaillir devant un sentiment infiniment précieux et délicat, ce quelque chose qui existe et qu'il faut cultiver même s'il s'assombrit parfois du voile de la réalité.

Il nous faut ne pas redouter cette nouvelle fragilité, non plus que craindre de nous sentir plus vulnérables, pour effacer de nos yeux cette lumière propre à ceux qui ne vivent pas leur vie, non plus que d'attendre de nous séparer pour nous en rendre compte.

Sur le chemin qui mène à l'autre nous nous écoutons, entendons les pleurs qui depuis si longtemps se sont faits silencieux par pudeur de n'avoir pas rencontrés celui qui rassure, les mots qui donnent le sentiment d'être aimé, apprécié et dans un regard exister.

L'amour se sont des attentions, des gestes, des actes ou mêmes des silences dans l'écoute,  c'est savoir que c'est parce que nous aimons que nous sommes touchés par quelqu'un, les mots n'étant que le langage de l'intention d'oser et de se laisser aller.

L'attachement que nous nous portons mutuellement, fait nous autoriser des parenthèses plus vives et libérées de toute obligation comme si le fait de nous sentir libres de rester ou de partir obligeait notre envie de nous donner entièrement et sans aucune appréhension.

A ton réveil tu trouveras ces mots qui te diront que je conçois cette capacité que tu as à me donner de la tendresse, de la paix et de la joie qui fait qu'à toi m'abandonne, sachant à quel point tu me veux heureux, moi que très tôt tu surnommais "mon enfant boudeur."