DESTIN DE FEMME...


 La vie est d'une dureté qui n'a pas de nom pour bon nombre de femmes qui très petitement  vivent leur vie, ligotées qu'elles sont aux autres, à mille sentiments entre l'être et le paraître, et surtout les chagrins glanés ci et là au hasard des rencontres et tellement leur progéniture.

Elles semblent des chemins de croix entre peines et douleurs, car elles croisent le destin de bien des personnes dont le leur pâtit quoiqu'elles fassent de n'être que les filles, les épouses, les mères et les femmes, sujettes à la critique, la domination, les responsabilités familiales.

Toujours livrées à quelque rôle, ou à quelqu'un auquel elles se doivent car c'est ainsi que le monde leur a été conçu, toujours en première ligne sans jamais les honneurs, là pour servir de défouloir aux existences des uns et des autres, subir les échecs qui ne manqueront pas..

Ailleurs qu'en leur vie mais tellement dans une destinée, jalonnée des larmes et des silences qui époumonent l'âme, étouffent la parole et brisent les coeurs de toujours devoir rester en retrait, se contentant de sourire lorsque tout semble aller à peu près bien autour d'elles.

Seuls les pleurs leurs sont donnés pour laver l'affront, l'injustice et les plis des angoisses qui ne manquent jamais, les longues journées à sans cesse attendre que quelque nuit leur tende les bras pour un semblant d'oubli sous les vagues inconscientes de la peur et du désarroi.

Mais plus que tout elles ne sont que délicates attentions, de bien tendres sourires remplis de bienveillance, des joies non feintes pour leurs enfants, tant de ces bourreaux qui s'ignorent, car personne ne leur a jamais dit à quel point une femme est le ciel et surtout la terre qui les supporte.

Il suffirait parfois d'un regard qui se poserait sur le sien, d'un mot qui semblerait lui dire je sais, et d'une main qui étreint la sienne pour toucher son âme au plus profond, pour que du coeur épuisé d'une femme renaisse l'étincelle qui allumerait à nouveau en elle un brasier.

Résignées elles tombent et se relèvent sans cesse, plus pour ceux de leur entourage que pour elles mêmes comme si elles accomplissaient un noble dessein qu'elles ne comprennent que si rarement, semblant venir de là ou les choses ne nécessitent pas toujours des réponses.

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