BYBLOS ...

 

Il faut savoir rêver d'un au-delà l'horizon, en regardant fixement les nuages indiscrets ou volubiles qui labourent l'âme, les rides du sable et le ciel d'or et de clarté qui mènent vers une fin de jour accompagné par des mouettes rieuses, qui entendent un temps qui ne sera jamais le notre...

Entre la danse des nuages il y a un bleu vertigineux et un sentiment de beauté que l'on ne peut que parcourir, regarder, sentir et ressentir, l'immensité muette bien indifférente aux hommes, qui procure une d'admiration mystérieuse, un quelque chose de si grand qu'il inspire une infinie tristesse.

Un tourbillon, un vent et un eternel tremblement devant une brume pénétrée de soleil, un silence que seuls les oiseaux ébrèchent sur un sang d'écume, la mer calme et gris-argent avec son bleu en couleur lointaine, et les lumières dans l'eau en un filet de miel, les flots n'étant que de vagues murmures.

On ne voit pas l'infini, mais on le sent, on l'entend et on le devine car c'est comme d'aller nulle part avec une ardeur qui fait hâter le pas, trouver les mots qui nous font défaut afin d'enfermer l'horizon et nous en saisir, étourdir le silence pour en faire un second matin du monde en lumière d'écumes.

Il est des matins ou l'air joue avec nous, le soleil égrène les heures en petits instants ou seuls les oiseaux de passage brisent le silence épais de leurs ailes criardes, ils semblent l'étrange et troublante présence dans un ciel frêle ou boursoufflé, blanc ou cendré qui donne de la légèreté à l'âme.

Nos yeux se perdent en ces houles larges et lentes, dans la vision romantique de l'histoire qui ne pourra que durer car dans chacun de nos sourires il y a une part de bonheur et un moment choisi, une tranche de vie que reflètent l'infinitude de la mer et d'un ciel qui se parlent en ce printemps naissant. 

Il y a tous ces jours d'une douceur infinie, des orages qui redonnent une vie aux couleurs et l'incertitude des brumes, qui font que s'agitent les mouettes et les goélands trop souvent affamés sur l'immensité des eaux, grèves de sable ou de vases, en un ciel jamais immobile qui tellement te ressemble ces derniers temps.

Parfois les flots sont loin, si reculés que nous ne les voyons plus, mais en nous armant de patience nous les voyons revenir, tel lorsque dans le couchant d'un océan d'or, la lune se met à éparpiller des étoiles dans les eaux, et que tous les deux nous nous émerveillons de n'y voir que tendres espoirs.

Une journée dans le murmure de nos coeurs étourdis de tellement de beauté...





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