UN PRENOM SUR LES LEVRES...

J'ai toujours été d'une séduisante mélancolie, une gaité désinvolte et désabusée comme si je me devinais lucide mais sans illusions, une sorte de désenchantement ironique qui malgré tout me pousserait à être heureux en dépit de tout, tel de trouver tout en soi.

Comme si j'avais vite compris que chaque matin était une promesse, quand bien même l'existence est souvent terne jusqu'à nous rendre l'indignation légitime, je n'ai jamais accepté d'être de ceux qui doutent chaque soir de ce qu'ils espèrent du lendemain.

De trop savoir à quel point la beauté est un mystère, j'ai élu la folie en sagesse pour me faire une vie ni inventée ni calculée mais sans les murmures de la lâcheté, une sorte de vallée de larmes et de roses qui me laissait à la fois rageur, lassé de tant d'incertitudes.

J'ai toujours été comme un vagabond qui promène son vague à l'âme, trouve quelques offrandes sur son chemin et qui aime aller en ces rives inconnues d'une éternelle beauté, à toutes ces amours qui peu à peu le surprennent, l'occupent et l'obsèdent.

Puis le bonheur m'est tombé dessus comme par hasard sous la forme d'une femme qui se sent parfaite dans ses imperfections, telles celles qui font tout avec le cœur en parlant de ce qu'elle ne disent jamais dit à personne, et les vagues à l'âme qu'elle a dû cacher.

J'avais envie de vous parler de la femme qui m'a apprit à aimer, de celle qui est tellement belle à regarder dont je n'ignore plus rien mais qui laissera en moi des séquelles et des traces de son passage, car depuis peu je ne puis plus oublier les nuits ou elle n'est pas.

Elle me fait ressentir tout plus intensément, la beauté d'un amour en train de naitre et la crainte des rêves qui s'envolent au petit matin, ma vie est pleine d'elle à n'avoir plus que son prénom au bord des lèvres qui me parle à nouveau des bonheurs de l'amour.

En me rappelant  combien la vie est courte, fragile et incertaine elle arrive à me draper de petits bouts de lumière pour éclairer mes cotés sombres, et me chérir de ses mots pour que je me sente plus aimé que jamais, devinant en moi les ombres de l'enfance.

Pourtant elle me repoussait comme si elle fuyait le monde, et elle était un sillon dans une neige souriante, mais surtout la seule avec qui j'ai l'impression que quoi que je fasse elle me pardonnera, car quand nous sommes ensemble la vie se confond avec le bonheur.

Il existe des mots pas toujours sages, des mots de douceur ou d'une douleur silencieuse, qui parfois remplacent nos larmes pour nous redonner la vie et pour que plus jamais un ciel d'ombre ne bouscule mes pensées, et faire mon cœur profond comme l'abime.

Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal a pris naissance au fond de mon cœur, et dés lors que je ferme les yeux je goute au bonheur et au temps qui s'arrête, car de l'orage, du tonnerre et des éclairs il ne reste que ce que nous confions à un souffle de vent.

Passe le flot de souvenirs colorés, les visages chaleureux de toutes celles que j'ai aimées  vraiment, dont certains laissent un vide plus ou moins grand tant elles sont une évidence, et un temps pas bien lointain ou je faisais tout comme s'il me fallait me perdre.